Éthiopie

Les peuples de l’Omo

Publié le 19/12/2009
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À l’abri de la mondialisation, dans un territoire grand comme deux fois la Belgique, aux confins de l’Éthiopie, du Kenya et du Soudan, vivent une quinzaine d’ethnies nomades, qui perpétuent des traditions ancestrales vieilles de plusieurs centaines d’années. Les Hamers, les Karo, les Surma, les Mursi, les Bume… auraient pu rester ignorés du reste de la planète, si elles n’avaient croisé sur leur chemin un photographe allemand épris de nature, Hans Silvester. À travers 350 photographies en couleur, ce photographe qui dans les années soixante avait publié un livre sur la Camargue avec Jean Giono, révèle au public occidental la beauté des tribus éthiopiennes de l’Omo, adepte des scarifications, tatouages et peintures corporelles. Pourquoi une telle passion pour ces peuples, dont la culture est presque essentiellement centrée sur un culte de la vache ? Laissons-lui la parole : « Le plus étonnant peut-être chez ces tribus est leur beauté. Garçons et filles ont des corps vraiment magnifiques, élancés, d’une souplesse peu commune. Dès la première rencontre, l’harmonie des êtres, à la fois physique et mentale, impressionne, tout comme la franchise des regards. » Les photographies de Hans Silvester sont là pour témoigner de cet effroi du beau qui a saisi ce photographe, dans cette région africaine qui est également le berceau de l’Humanité.

Éthiopie, les peuples de l’Omo. Hans Silvester. Éditions de la Martinière. 39 euros.

Source : Décision Santé: 260