APRES une étude parue le 29 juillet dans le « New England Journal of Medicine », un nouveau travail publié dans le « Jama » souligne les bonnes performances de l'IRM dans la surveillance mammaire des femmes à haut risque de cancer du sein.
Cette nouvelle étude a comparé l'efficacité de la mammographie, de l'échographie, de l'IRM et de l'examen clinique chez des femmes ayant un fort risque de cancer du sein du fait d'une mutation de Brca1 ou Brca2. Elle a porté sur 236 femmes de 25 à 65 ans qui, entre une et trois fois par an, ont subi dans un CHU un dépistage par IRM, échographie et mammographie ; le jour même et tous les six mois, elles avaient, en plus, un examen clinique. Toutes les images étaient lues de façon indépendante par un radiologue qui les cotait sur une échelle en 5 points (Breast Imaging Reporting and Data System scale) ; les lésions cotées à 4 ou à 5 (suspectes et hautement suspectes) étaient biopsiées. Au total, 22 cancers ont été dépistés (16 invasifs, 6 in situ) ; parmi eux, 17 avaient été repérés par l'IRM, 8 par la mammographie, 7 par l'échographie et 2 par la clinique. Basées sur le taux de biopsies, la sensibilité et la spécificité étaient de : 77 % et 95,4 % pour l'IRM, 36 et 99,8 % pour la mammographie, 33 et 96 % pour l'échographie et 9,1 et 99,3 % pour l'examen clinique.
Les quatre modalités combinées avaient une sensibilité de 95 %, contre 45 % pour la mammographie et l'examen clinique combinés.
Il y a eu un cancer de l'intervalle.
« Chez les porteuses de mutations Brca1 et Brca2, l'IRM est plus sensible pour la détection des cancers du sein que la mammographie, l'échographie et l'examen clinique seuls. Mais il faut d'autres études pour voir si les protocoles de surveillance incluant l'IRM réduiront la mortalité par cancer du sein », concluent les auteurs.
Ellen Warner et coll. « Jama » , 2004 ; 292 : 1317-1325.
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