CONGRES HEBDO
M. Ostergaard a rapporté que, dans un groupe de 10 patients atteints de PR, 77 % des nouvelles lésions érosives détectées sur les radios avaient été objectivées un an auparavant, voire davantage, par l'IRM.
Cette méthode, contrairement aux radiographies simples, permet de voir des anomalies significatives chez les patients ayant une PR à un stade très précoce. En plus des érosions osseuses, elle peut visualiser l'dème osseux et l'inflammation synoviale adjacente.
Dans cette étude, des radiographies simples et des IRM des poignets ont été renouvelées tous les ans pendant cinq ans chez 10 patients, âgés de 20 à 72 ans, atteints d'une PAR évoluant depuis six mois à neuf ans (médiane = 1,5 an). Afin de garantir la fiabilité des données, l'opérateur qui appréciait la présence ou l'absence d'érosions osseuses sur les clichés de chaque type ignorait l'interprétation des résultats de l'autre méthode d'investigation. Lors de l'inclusion dans l'essai, 9 os en moyenne montraient des lésions érosives radiologiques.
Au cours des cinq ans du suivi, 27 nouvelles lésions ont été visualisées.
La comparaison du nombre total de lésions détectées par les radiographies et l'IRM indique les résultats suivants : à l'inclusion :
9 versus 37(24 %), la première année 15 versus 51(29 %),
la deuxième année : 22 versus 65 (38 %), la troisième année : 27 versus 72 (38 %), la quatrième année : 29 versus 79(37 %) et la cinquième année :36 versus 83
(43 %).
De plus, seulemen la moitié des 37 érosions initiales objectivées par l'IRM ont été vues sur les radiographies cinq ans plus tard.
Pour la surveillance thérapeutique
M. Ostergaard insiste, au vu de ces données, sur l'intérêt que peut représenter l'IRM pour le diagnostic des érosions osseuses de la PR ; de même, cet examen pourrait être utile dans le suivi des patients, pour évaluer la réponse à un traitement donné et comme facteur prédictif d'évolution au long cours.
L'IRM, en cours d'évaluation, semble un examen prometteur dans le cadre du diagnostic de la PAR. « Elle pourrait permettre, selon le Dr Ostergaard, l'instauration précoce d'un traitement plus agressif, assurant de meilleurs résultats. »
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