L’accès aux soins ausculté par l’URPS d’Ile-de-France

Les patients satisfaits, pas les médecins

Publié le 15/12/2011
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Crédit photo : PHANIE

UNANIMES OU PRESQUE. L’enquête déclarative menée par l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) d’Ile-de-France sur l’accès aux soins dans la région (1) montre que 94 % des Franciliens sont satisfaits de leur médecin traitant. Les chiffres sont tout aussi satisfaisants si l’on aborde le problème de l’accès aux soins : sept Franciliens sur dix déclarent ne jamais avoir été confrontés à des difficultés pour consulter un professionnel de santé libéral.

Sous le vernis, les choses se gâtent, comme le montre une seconde enquête (2) de l’URPS effectuée auprès des médecins. Six professionnels de santé sur dix estiment que les patients ont des difficultés d’accès aux soins, notamment pour cause de délai d’attente trop long, et quatre médecins sur dix rencontrent des problèmes dans l’adressage de leurs patients vers des confrères spécialistes, ophtalmologues et psychiatres en tête. « Quinze pour cent des généralistes doivent hospitaliser leurs patients faute de réponse ambulatoire adaptée », ajoute le Dr Bernard Elghozi, médecin généraliste à Créteil et coordinateur de l’enquête.

Pour faire face, les médecins s’adaptent : 84 % des libéraux interrogés poursuivent leurs consultations après 19 heures et 59 % travaillent le samedi matin. « Pour les infirmières et les kinésithérapeutes franciliens, c’est la pénurie de temps qui pose problème, explique le Dr Bernard Huynh, gynécologue et vice-président de l’URPS. Avec le trafic routier, le manque de parkings, ils ne se déplacent presque plus à domicile ».

L’URPS d’Ile-de-France étudie quelques pistes pour améliorer la qualité de l’accès aux soins : mutualiser les agendas des généralistes volontaires via une plateforme d’appels commune pour réduire les délais d’attente ; éditer une plaquette informative pour les patients ; offrir aux étudiants en médecine un kit incitatif à l’installation, contenant des informations sur le coût d’un cabinet libéral et une compilation d’adresses et d’informations sur les réseaux de soins.

(1) Enquête téléphonique réalisée par l’IFOP auprès de 502 personnes selon la méthode des quotas.

(2) Questionnaire réalisé par Cemka Eval auquel 307 médecins libéraux d’Ile-de-France ont répondu.

 ANNE BAYLE-INIGUEZ

Source : Le Quotidien du Médecin: 9059