La dysmorphophobie est l’un des traits caractéristiques de l’anorexie mentale. Une équipe d’Utrecht (Pays-Bas) montre que cette propension à se voir plus gros qu’en réalité affecte la façon de se mouvoir dans l’espace.
Pour la mesurer, les chercheurs ont demandé à des sujets sains et anorexiques de passer le seuil d’une porte dont l’ouverture n’était pas totale. Alors que les sujets témoins amorçaient une rotation des épaules pour une ouverture de 25 % plus large que la carrure, les anorexiques commençaient à le faire pour une ouverture de 40 % plus large.
Ces résultats suggèrent que la représentation corporelle est modifiée plus profondément que supposé au cours de l’affection mentale, affectant les mouvements même inconscients. Les auteurs concluent que le travail thérapeutique sur le schéma corporel doit s’intéresser à la perception du corps dans ses proportions mais aussi de façon dynamique.
PLOS ONE, publié en ligne le 29 mai 2013. doi:10.1371/journal.pone.0064602
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