Les représentants des ostéopathes s’inquiètent face au nombre croissant de professionnels se réclamant de la profession. A l’occasion de la présentation mardi d’un nouveau référentiel de formation en ostéopathie, le Syndicat national de l’enseignement en ostéopathie (SNESO) a notamment mis en cause les pratiques de 47% des ostéopathes qui n’exercent pas la discipline à 100%. Dans le collimateur du SNESO figure notamment l’utilisation du terme "ostéopathie" par certains généralistes qui en font une technique supplémentaire dans leur exercice. Le syndicat met en doute leur qualification en tant qu’ostéopathe. Et il ne cache pas son agacement face à des généralistes qui peuvent facturer leurs interventions d’ostéopathe avec la nomenclature de médecine générale...
Selon le SNESO, l’ostéopathie, reconnue en France depuis 10 ans, «est en danger» aussi du fait de l’abondance de formations non reconnaues. Il existe 74 formations, jugées très hétérogènes par le SNESO , dont 6 seulement sont agrées par le syndicat. Pour un même diplôme, la durée de formation varie de 3 à 6 ans. Le SNESO met notamment en cause la qualité du savoir pratique qui nécessite selon lui pas moins de 6 ans d’études, un plateau technique, des ressources humaines ainsi qu’une clinique par école. Le syndicat demande donc une formation uniforme au milieu national, l’objectif étant pour lui que l’ostéopathie devienne une profession de Santé.
Dans le monde de l’ostéopathie, le SNESO n’est pas le seul à se poser des questions. Inquiets pour leur avenir, les étudiants en ostéopathie ont manifesté à plusieurs reprises ces derniers mois : «Je suis confiante concernant mon intégration professionnelle du fait d’avoir choisi une école reconnue. Ce qui m’inquiète c’est le nombre d’écoles qui forment les élèves en 3 ans. Cela affecte l’image de la profession. Nous avons manifesté pour que toutes ces écoles forment leurs étudiants en 5 ans minimum mais les choses n’ont pas l’air de s’améliorer et nous avons peur de perdre notre statut», explique Céline, une étudiante en 3ème année à l’ESO (Ecole supérieure d’ostéopathie), une des six écoles labellisées.
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