L'USAGE EN FRANCE est de garder les patients opérés des amygdales 24 heures en hospitalisation, pour des raisons de sécurité (risque hémorragique, risque respiratoire) et de prise en charge de la douleur postopératoire, notamment chez les enfants. Les agences régionales d'hospitalisation (ARH) enjoignent actuellement certains établissements de santé à réduire la durée d'hospitalisation à moins de 24 heures et à pratiquer les amygdalectomies en ambulatoire.
Conséquence immédiate de cette décision : «Nous craignons que les chirurgiens ORL refusent de pratiquer des amygdalectomies dans ces conditions», souligne le Pr Chabolles, secrétaire général du 115e Congrès de la SFORL.
La Société française d'ORL, le Syndicat national d'ORL et de chirurgie cervico-faciale, le collège des enseignants en ORL et l'Association française d'ORL pédiatrique rappellent qu'il n'existe aucune position officielle en faveur d'une prise en charge de l'amygdalectomie en ambulatoire. Les règles de bonne prise en charge en ambulatoire, pour ce type d'intervention, n'ont fait l'objet ni d'un consensus ni d'un référentiel auprès des diverses sociétés savantes. L'évolution des pratiques vers une hospitalisation ambulatoire pour une meilleure efficience doit se faire sans dénaturer la qualité. La responsabilité professionnelle n'est opposable qu'au praticien et les directives administratives ne sont pas recevables pour les juges.
La Société française ORL, le Syndicat national ORL et de chirurgie cervico-faciale, le collège des enseignants en ORL et l'Association française d'ORL pédiatrique, dans un souci de sécurité des patients et dans l'attente de définitions des bonnes pratiques, s'opposent à toute application hâtive, sans concertation préalable, de ce type de prise en charge sur des critères uniquement administratifs rendus opposables par les ARH aux établissement de soins.
Conférence de presse officielle du 115e Congrès de la SFORL.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature