LE CONSEIL de la Caisse nationale d’assurance-maladie (Cnam) a adopté ses grandes «orientations» en vue de la prochaine négociation avec l’Etat de sa convention d’objectifs et de gestion (COG) 2006-2009. Instaurée par le plan Juppé pour chaque caisse de Sécurité sociale, la COG fixe une série d’objectifs et les engagements réciproques des parties signataires pour les atteindre.
Dans un document de 29 pages, la direction de la Cnam développe les grands axes d’un premier document de travail préparé en début d’année (« le Quotidien » du 15 février). La Cnam veut notamment «défendre trois ambitions» à l’occasion de la négociation avec l’Etat sur le contenu de sa « feuille de route » pour l’année en cours et les trois années suivantes. Elle souhaite «placer la gestion du risque au coeur de l’action de l’assurance-maladie», «s’engager sur une offre de service homogène, modernisée et diversifiée» et, enfin, «renforcer la performance et l’efficience globale de la branche».
Pour la Cnam, l’enjeu de la négociation de la COG porte notamment sur l’ «obtention des effectifs et des compétences nécessaires à la réussite de sa stratégie», indique le document d’orientation. La caisse souhaite en effet «développer les métiers du risque et leur professionnalisation par redéploiements internes et recrutements extérieurs». Les effectifs de son réseau ont diminué globalement de 3,8 % sur la période 2003-2005 pour atteindre environ 82 000 personnes en équivalent temps plein. Les pôles « production » et « logistique » ont vu leurs effectifs baisser de 9 % tandis que ceux des pôles « relation clientèle » et de la « régulation » ont chacun progressé de plus de 15 %. «Le nombre de départs à la retraite sur la période 2006-2009 (un peu plus de 11 000 collaborateurs) constitue à la fois une forte contrainte de gestion et une opportunité pour déployer les moyens humains vers les missions considérées comme prioritaires», explique cette note.
Récemment, le directeur général de la Cnam, Frédéric van Roekeghem, avait indiqué qu’il voulait négocier avec l’Etat le principe de remplacements pour seulement «deux départs sur trois» (« le Quotidien » du 31 mars).
La Fédération des organismes sociaux de la CGT critique cette politique au motif que la Sécu «a besoin d’un personnel qualifié pour améliorer le service rendu aux assurés». «Le fonctionnement des caisses locales est aujourd’hui à flux tendu, particulièrement sur le “coeur de métier” qui demeure le remboursement», explique la CGT.
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