Poussé par la loi "HPST", le développement des coopérations professionnelles connait son premier couac. Les sept ordres nationaux de professions de santé (médecins, pharmaciens, chirurgiens-dentistes, sages-femmes, podologues, infirmiers et kinés) viennent en effet de pondre un communiqué commun pour stigmatiser l’arrêté du 31 décembre, qui vient de paraître au JO, et organise cette nouvelle dynamique de délégation de tâches, via des expérimentations dont les futures ARS (Agences régionales de santé) seraient les maîtres d’oeuvre. Dans un communiqué publié vendredi 15 janvier, le Comité de liaison des institutions ordinales du secteur de la santé (CLIO Santé), qui réunit les sept Conseils nationaux des Ordres « désapprouve totalement les dispositions contenues dans l’arrêté.
Les ordinaux déplorent notamment que la procédure prévoit que « des professionnels, qui n’ont pas les titres nécessaires, puissent pratiquer des actes ou des activités qui ne relèveraient pas de leur domaine de compétence légal.» Sur la forme, le CLIO santé déplore que les ordres soient courcircuités de la procédure: « il est nécessaire d’organiser la coopération entre professionnels sur les territoires avec les représentants ordinaux des professions concernées afin d’assurer aux patients la qualité et la sécurité des soins attendues, » martèle leur communiqué, qui demande donc au ministère de la santé « d’apporter les modifications indispensables à cet arrêté afin de reprendre un chemin collaboratif avec les Ordres des professions concernées. »
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