Le Syndicat national des ophtalmologistes de France (SNOF), soutenu par les internes en ophtalmologie, les syndicats d’orthoptistes (SOF et SNAO) et la Fédération nationale des opticiens de France (FNOF), appelle à un sit-in ce mardi à 11 h, devant le ministère de la Santé, dans le cadre de la journée « sans professionnels libéraux ».
Les ophtalmologistes réclament une nouvelle copie du projet de loi « croissance et pouvoir d’achat », qui autoriserait, selon eux, des opticiens à dépister les maladies oculaires, les rendant « prescripteurs-vendeurs ».
Les ophtalmologistes dénoncent aussi « l’extension de la faculté de prescription des lunettes aux opticiens-optométristes », avancée dans la loi comme un moyen de remédier à la pénurie d’ophtalmologistes.
Or, « la visite chez l’ophtalmologiste est la garantie unique d’un dépistage de maladies asymptomatiques, en toute indépendance médicale », affirme le SNOF.
Contradiction
Le syndicat rappelle que la ministre de la Santé a assuré, en août 2014, que « la création d’une nouvelle profession, telle que celle des optométristes, n’est pas envisagée par le gouvernement ». La filière visuelle se modernise en promouvant plutôt la coopération entre ophtalmologistes et orthoptistes. La loi Macron « contredit frontalement les récentes décisions des autorités sanitaires en matière d’organisation de la filière visuelle. C’est un retournement de situation aussi inattendu qu’absurde », s’indigne le président du SNOF, le Dr Jean-Bernard Rottier.
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