Mystère : comment se fait-il que, en l'espace de quatre mois, cinq bambins soient amenés en consultation pour le même problème à l'hôpital des Enfants-Malades d'Edimbourg, à savoir un érythème et des démangeaisons au niveau des mains, tableau qui évoque une allergie de contact ? Ce n'est pas tout : quatre d'entre eux présentent également des éternuements, des démangeaisons oculaires et un oedème facial. Trois présentent même des signes respiratoires : l'un a des picotements, un autre une respiration sifflante et un autre encore dit avoir des difficultés pour respirer.
On retrouve deux points communs entre ces enfants : premièrement, ils sont tous allés dans le même parc ; deuxièmement, ils y ont tous acheté de quoi donner à picorer aux oiseaux et aux écureuils. On découvre que les sachets de nourriture contiennent des cacahuètes. On tient un suspect qui se révèle coupable : tous les enfants ont des concentrations élevées d'IgE spécifiques des cacahuètes. L'allergie à la cacahuète n'est pas seulement liée à l'ingestion ; elle doit être évoquée également devant une urticaire de contact inexpliquée.
Après cette histoire, les autorités du parc ont changé la composition de la nourriture pour oiseaux.
S. Bhushan et S. Cunningham. « Arch Dis Chilh », 2005 ; 90 : 108-109 et «BMJ » du 12 février 2005, p. 330.
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