Les médecins généralistes et spécialistes plébiscitent les objets de santé connectés, révèle un baromètre* publié ce lundi.
À destination du grand public (pèse-personnes, bracelets de fitness...) ou réservés à des malades sur prescription (outils liés à l’insuffisance cardiaque, tensiomètres connectés, pompe à insuline), ces objets connectés recueillent des données de santé transmises à des logiciels en vue d’une analyse bénéfique à la santé des utilisateurs.
Huit médecins sur dix estiment que la santé connectée est une opportunité pour la qualité des soins (81 %) et pour faciliter la consultation avec les patients (79 %). Neuf sur dix (91%) jugent même que ces dispositifs, prescrits ou non, peuvent améliorer la prévention.
Grand public ou médicaux, ces objets peuvent être utiles aux patients atteints de maladies chroniques ou en ALD, selon 70 % des professionnels. Ces derniers citent ensuite les plus jeunes (37 %), les personnes âgées fragiles (31 %), les seniors actifs (22 %) et les patients « fidèles » ou « responsables » parmi les bénéficiaires éventuels.
Menace pour le secret médical
L’étude révèle néanmoins plusieurs paradoxes sur la vision que Français, patients et médecins portent sur les objets de santé connectés. Si les médecins saluent leur intérêt potentiel, la moitié d’entre eux estiment que ces objets constituent une « menace » pour le secret médical. Un tiers des praticiens les jugent même dangereux pour le respect du libre choix des patients.
Les dispositifs connectés à visée purement médicale restent rares. Seuls 5 % des patients déclarent s’être équipés, quand 62 % des médecins disent en avoir déjà prescrit.
* Sondage Santé 360 Orange Healthcare/la MNH, réalisé par Odoxa en décembre auprès de trois échantillons représentatifs de 399 médecins, 406 patients et 1 016 Français, interrogés par Internet et téléphone en décembre 2014.
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