C’est ce matin que le Dr Jean-Yves Grall doit remettre son rapport à Xavier Bertrand. Intitulé « Evaluation à mi-parcours du plan Urgences 2004-2008 », ce rapport a été demandé par le ministre de la Santé «pour apprécier l’utilité effective des moyens mis en oeuvre, évaluer les besoins non satisfaits ainsi que les efforts supplémentaires à produire», précise le Dr Grall au « Quotidien ».
De mi-novembre à mi-janvier, Jean-Yves Grall a fait le tour de toutes les régions métropolitaines. Chaque fois, il s’agissait, en liaison avec l’ARH (agence régionale de l’hospitalisation) et la Ddass (direction départementale de l’action sanitaire et sociale), d’évaluer l’utilité des financements 2006 du plan Urgences. «De plus, ajoute-t-il, j’ai examiné département par département ce qui se passe en amont des urgences (PDS), l’intrahospitalier (Samu, Smur, etc.), et ce qui se passe en aval dans les services de soins de suite et dans les hôpitaux locaux.» Sans oublier l’informatisation des services d’urgence ni l’état de l’immobilier. Jean-Yves Grall assure avoir accompli «un boulot colossal».
Le Dr Grall a ensuite rencontré dans chaque région le comité régional des urgences pour leur demander «comment ils ressentaient le plan Urgences et quels en étaient les manques».
Si bien que son rapport, assure-t-il, «donne une évaluation quantitative et qualitative de la filière urgences».
Dans son rapport, le conseiller général des établissements de santé assurerait que «les objectifs initiaux du plan ont presque tous été dépassés». Ainsi, le plan prévoyait fin 2005 la création de 100 postes de Parm (permanencier d’accueil et de régulation médicale). Ce sont 344 postes qui ont été créés. Le plan prévoyait également pour la même échéance la création de 80 MMG ; à la fin de 2005, il y en avait en fait 170. Quant à la régulation médicale libérale, elle est d’ores et déjà effective dans tous les départements à l’exception de neuf. Pour Jean-Yves Grall, «il n’y a vraiment pas à rougir des résultats quantitatifs».
«Quant aux chiffres d’activité des services d’urgences, poursuit-il, tout le monde a parlé d’un tassement en 2004, mais je peux vous dire qu’en 2005 l’activité a augmenté de 3,5%.» Toujours selon Jean-Yves Grall, pour la même année, l’augmentation des sorties Smur a été de 4 %. Enfin, le nombre d’affaires traitées dans les centres 15 a été en augmentation de 10 à 12 % entre 2004 et 2005. «Cette évolution semble se poursuivre sur l’année 2006», conclut-il.
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