Les insulines inhalées sont au point. La voie nasale a été abandonnée au profit de la voie pulmonaire, grâce aux appareils d'administration proches de ceux utilisés dans le traitement de l'asthme. Le système Aerx IDMS (Insuline Diabetes Management System) est un appareil électronique permettant de délivrer de l'insuline inhalée.
Il est développé par Novo Nordisk et Aradigm.
Il a la taille d'une vidéocassette, il produit de fines particules aérosols d'un diamètre de 2 à 3 microns environ, afin que l'insuline soit disponible par voie pulmonaire.
L'insuline est absorbée rapidement et a un effet sur la glycémie similaire à celle des analogues rapides de l'insuline administrés par voie sous-cutanée.
La diminution de la glycémie a été observée dans des études cliniques qui comparaient 109 diabétiques de type 2 avec soit l'administration par Aerx, soit par injection sous-cutanée.
La glycémie était comparable dans les deux groupes.
Ainsi, ce système constitue une alternative aux injections d'insuline et pourrait être intéressant dans le diabète de type 2, notamment en période préprandiale, afin d'éviter les pics glycémiques postprandiaux.
D'autres insulines sont en cours de développement par Aventis, comme Exubera, une insuline inhalée développée en partenariat avec Pfizer.
La question essentielle reste celle du devenir pulmonaire au long cours et l'influence des infections saisonnières, du tabagisme ou de son arrêt... Toutes situations qui sont actuellement l'objet d'études cliniques.
L'insuline orale fait toujours l'objet de publications préliminaires, mais les effets semblent avoir une reproductibilité médiocre. Les patchs à insuline utilisant la voie transdermique nécessitent une effraction cutanée et restent du domaine expérimental.
Les espoirs reposant sur le pancréas artificiel se sont longtemps heurtés aux difficultés d'obtenir un capteur glycémique implantable (veineux) fiable et surtout de durée de vie suffisante. Au vu des dernières communications des équipes montpelliéraines (Pr Renard), il semble que le problème soit en grande partie réglé. Actuellement, dans le monde, quelques dizaines de patients bénéficient d'un système implanté autonome (adaptation automatique des doses d'insuline en fonction de la glycémie), mais les indications et les modalités d'emploi restent à définir. Le coût en limitera la diffusion.
Les greffes de pancréas total sont limitées par la pénurie de donneurs et sont le plus souvent réservées aux patients nécessitant une greffe rénale. En effet, ces derniers auront la lourde batterie des traitements immunosuppresseurs.
Les greffes d'îlots de Langerhans sont beaucoup moins lourdes (injection intra-, hépatique), mais nécessitent trois ou quatre pancréas par greffe, pour obtenir le nombre d'îlots nécessaire. On retrouve le problème précédent.
L'espoir réside dans la mise au point, à partir de cellules souches de l'individu, d'une culture de cellules bêta que l'on pourrait injecter sans le souci du donneur et de l'immunosupression.
Autre voie étudiée, celle de la thérapie génique, mais nous en sommes aux premiers balbutiements en diabétologie.
18e Congrès de la Fédération internationale du diabète
24-29 août 2003 - Paris
Les nouvelles thérapies du diabète de type 1
Publié le 18/09/2003
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Dr Jean-Michel BORYS
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7386
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