Le décret est enfin paru

Les nouvelles règles du piercing

Publié le 21/02/2008
Article réservé aux abonnés

LES OPÉRATIONS de piercing et de tatouage ont enfin le cadre réglementaire qui était attendu depuis de nombreuses années. Aux termes du décret publié le 20 février au « Journal officiel », signé de François Fillon, Roselyne Bachelot et Rachida Dati, les salons de piercing devront être déclarés en préfecture, leurs personnels devront avoir suivi une formation aux conditions d'hygiène et de salubrité et disposer de locaux avec une salle exclusivement réservée à la réalisation de ces techniques.

Le matériel qui traverse la peau, ou qui est en contact avec la muqueuse, devra être soit à usage unique, soit stérilisé avant chaque utilisation. Les mineurs devront produire une autorisation écrite de leurs parents et tous les clients devront être informés des risques auxquels ils s'exposent, ainsi que des précautions qu'ils nécessitent. Cette information sera affichée dans le local et un exemplaire écrit sera remis aux clients. Pour le perçage du pavillon de l'oreille et de l'aile du nez, le bijou et son support seront «fournis stériles dans un emballage hermétique qui en garantit la stérilité jusqu'à son utilisation». Les numéros de lot et le nom des fabricants seront mentionnés afin d'assurer leur traçabilité. En cas de non-respect de l'une de ces règles, les contrevenants s'exposent à des amendes (contravention de 5e classe, soit 1 500 euros au maximum), avec renforcement des peines en cas de récidive.

Roselyne Bachelot annonce par ailleurs la mise en place d'un système national de vigilance.

L'AFSSAPS (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) va ouvrir un registre national consacré aux produits de tatouage et aux effets indésirables qu'ils occasionnent, infectieux ou allergiques. C'est donc l'épilogue très attendu d'une longue marche vers la précaution, engagée depuis près de dix ans par de nombreuses instances, sanitaires et parlementaires, ainsi que des sociétés savantes (« le Quotidien » du 18 janvier).

> CHRISTIAN DELAHAYE

Source : lequotidiendumedecin.fr: 8317