L'OSTÉOPOROSE est définie comme une maladie diffuse du squelette caractérisée par une masse osseuse basse et une altération de la microarchitecture osseuse, responsable d'une augmentation du risque de fracture.
En France, quatre millions de femmes ménopausées sont à risque d'ostéoporose : 2 000 000 ont un antécédent personnel de fracture, 1 500 000 ont été ménopausées avant 40 ans, 1 100 000 ont un antécédent familial du premier degré de fracture de l'extrémité supérieure du fémur, 700 000 ont un IMC < 19 kg/m2, 610 000 ont reçu une corticothérapie prolongée et 400 000 ont un antécédent de pathologie inductrice d'ostéoporose.
Or une patiente à risque sur trois est diagnostiquée ; une patiente à risque sur cinq est traitée.
En 2006, les pouvoirs publics ont donné aux rhumatologues de nouvelles armes pour agir avant la survenue de la première fracture.
•Le remboursement de l'ostéodensitométrie, examen de référence pour estimer la résistance osseuse par la mesure du contenu minéral osseux indiqué :
– pour un premier examen, dans la population générale quels que soient l'âge, le sexe en cas de signe d'ostéopathie fragilisante, chez les patients ayant un traitement (corticothérapie systémique prescrite pour une durée de trois mois consécutifs à la dose > 7,5 mg/j d'équivalent de prednisone) ou une pathologie potentiellement inductrice d'ostéoporose, chez la femme ménopausée (y compris les femmes sous traitement hormonal substitutif à faibles doses) ;
– pour un second examen, à l'arrêt d'un traitement ostéoporotique en dehors de l'arrêt précoce pour effet indésirable, chez la femme ménopausée sans fracture de trois à cinq ans après une première ostéodensitométrie normale en fonction de l'apparition de nouveaux facteurs de risque.
•Le remboursement des traitements avant fracture chez les femmes à haut risque. Les nouvelles recommandations concernant le traitement de l'ostéoporose postménopausique publiées en janvier 2006 ont inclus le ranélate de strontium (Protelos) dans les stratégies thérapeutiques : un agent antiostéoporotique qui agit sur le métabolisme osseux en inhibant la résorption osseuse, en stimulant l'ostéoformation et en améliorant l'architecture osseuse (micro- et macroarchitecture).
Le ranélate de strontium est composé de deux atomes de strontium et d'une molécule d'acide ranélique, la partie organique permettant le meilleur compromis en termes de poids moléculaire, de pharmacocinétique et d'acceptabilité du médicament.
La biodisponibilité absolue du strontium est d'environ 25 % après une administration orale de 2 g de ranélate de strontium. Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes en 3 à 5 heures après l'administration d'une dose unique de 2 g. L'élimination du strontium est temps-dose dépendante. La demi-vie effective du strontium est d'environ 60 heures, son excrétion se fait par voie rénale et gastro-intestinale.
Protelos à la posologie d'un sachet de 2 g par jour le soir au coucher réduit le risque de fractures vertébrales et de la hanche quels que soient la sévérité de l'ostéoporose et l'âge. Le programme de l'efficacité antifracturaire de Protelos a comporté deux études de phase III contrôlées versus placebo.
L'étude SOTI qui a inclus 1 649 femmes ménopausées ayant une ostéoporose avérée (faible DMO lombaire et antécédent de fracture vertébrale) et âgées en moyenne de 70 ans. Sur l'ensemble des 3 ans, le ranélate de strontium a permis de réduire significativement le risque relatif de nouvelle fracture vertébrale radiologique de 41 %, l'effet étant significatif dès la première année. Le risque relatif de fractures vertébrales ayant une expression clinique a été réduit de 38 % sur les trois années de suivi.
L'étude TROPOS a inclus 5 091 femmes ménopausées ostéoporotiques (faible DMO au niveau du col du fémur et antécédent de fracture pour plus de la moitié d'entre elles) âgées en moyenne de 74 ans, elle montre que le ranélate de strontium, administré pendant cinq ans, réduit le risque relatif de toutes fractures non vertébrales de 15 % (p = 0,03), le risque relatif de fractures non vertébrales majeures de 18 % (p = 0,04) et de 24 % le risque relatif de toutes fractures vertébrales (p < 0,001) (1).
Une analyse des études SOTI et TROPOS a montré que chez les patientes âgées de plus de 80 ans à l'inclusion, Protelos réduit le risque relatif de survenue de nouvelles fractures vertébrales de 32 % après trois ans de traitement.
Elle montre également que les gains de densité osseuse, obtenus à trois ans sur le col fémoral, expliquent 76 % de la réduction du risque de fracture vertébrale lors du traitement par Protelos.
Congrès national de la Fédération française de rhumatologie, symposium des Laboratoires Servier présidé par le Dr Olivier Rossignol (président de la Fédération française de rhumatologie).
(1) Reginster J-Y et al. « Osteoporosis Int », 2006 ; 17 (suppl. 2) : OC24.
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