Initié en 2001 et prolongé en 2006, le PNNS a été reconduit en juillet dernier pour une durée de 4 ans. Son objectif reste « d’améliorer l’état de santé de l’ensemble de la population, en agissant sur l’un de ses déterminants majeurs, la nutrition ». Toutefois, ses orientations stratégiques ont été redéfinies suite à l’évaluation mitigée des résultats du PNNS2 (par l’IGAS) et aux recommandations de 31 sociétés savantes et d’experts en nutrition.
Quatre axes stratégiques
Si comme l’édition précédente, le PNNS 2011 comporte 4 axes, ses priorités sont mieux hiérarchisées. La première concerne la réduction des inégalités sociales de santé. Il s’agit d’améliorer les pratiques alimentaires et les apports nutritionnels, en particulier des populations à risque, de diminuer le nombre de cas d’hypercholestérolémie et d’hypertension artérielle et de réduire la prévalence du surpoids et de l’obésité. Pour ce dernier objectif, le PNNS se dote d’un plan Obésité piloté par le Professeur Arnaud Basdevant, spécialiste reconnu de l'obésité. Un enjeu qui avait été peu investi dans les éditions précédentes et qui occupe aujourd’hui une place à part entière.
Un médecin aux rôles mieux définis.
Le médecin traitant est au cœur de ce Plan Obésité, comme des nouvelles recommandations sur l’obésité de la HAS. On l’attend dans les domaines de la prévention, du dépistage, de la prise en charge initiale et du suivi des patients obèses ainsi que dans la coordination des soins. Pour l’aider dans sa tâche, des outils seront élaborés (supports de conduite de la consultation, fiches pratiques, mises à jour des anciennes recommandations de la HAS …). Le plan indique que son engagement pourrait passer par une contractualisation.
Le deuxième axe donne priorité à un sujet trop peu valorisé jusqu’alors : la promotion de l’activité physique pour tous, quel que soit l’âge ou le handicap. Les leviers d’action seront l’information et, grande nouveauté, l’aménagement de l’environnement - avec le soutien du 2e Plan environnement santé - notamment dans les quartiers défavorisés.
Le troisième volet cible les troubles nutritionnels dont la dénutrition chez la personne âgée, mais aussi chez l’enfant ou l’adulte malades. Dans la chaine de soins, le médecin traitant aura un rôle à jouer dans le dépistage et la prise en charge. Là encore, des outils seront mis à sa disposition.
Enfin, le dernier axe prévoit la promotion du PNNS comme référence pour les actions de nutrition ainsi que sa valorisation auprès du grand public, des médias, des élus et des professionnels concernés. Un outil d’appropriation du PNNS sera mis en ligne pour les médecins généralistes. Les contenus et modalités de leur formation initiale (ainsi que pour les autres professions médicales et paramédicales) seront actualisés dans le domaine de la nutrition. A l’évidence, les médecins généralistes, de par leur contact direct avec chaque famille, ont un rôle tout particulier à jouer dans ce nouveau PNNS.
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