Non, l'administration n'est pas un monstre mystérieux et indifférent. Oui, les pouvoirs publics font ce qu'ils peuvent pour humaniser les relations entre les usagers et les services auxquels ils s'adressent quotidiennement. Le secrétaire d'Etat à la Réforme de l'Etat, Eric Woerth, l'a rappelé l'autre jour, en présentant les derniers travaux de dépoussiérage du langage administratif. Des travaux d'Hercule que poursuit depuis 2001 le Comité d'orientation pour la simplification du langage administratif (Cosla).
Avec la troisième version du lexique administratif mise au point par le Cosla, haro sur des termes tels que « synallagmatique » (accord avec obligations réciproques) ou « litispendance » (affaire portée devant deux tribunaux). Non, aussi et surtout, aux mots « qui font souffrir ». Ne plus parler de « droit d'hébergement » mais de « droit de recevoir ses enfants », de « premier lit » mais d'enfants « qui ne sont pas issus des deux époux ». « Les mots peuvent être une double peine », souligne le vice-président du Cosla, grâce à qui l' « inculpé » (comme coupable) est devenu le « mis en examen »...
Déjà, le guide pratique à destination des personnels administratifs recommande d'éviter dans les courriers « les expressions qui peuvent susciter l'anxiété », telles que « à tort » ou « rejeter » (à remplacer par « par erreur » ou « ne pas retenir »). On vous le dit, l'administration prend soin de nous.
L'HISTOIRE DU JOUR
Les mots qui font souffrir
Publié le 20/12/2004
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> RENÉE CARTON
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7657
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