Les femmes qui ne désirent pas se soucier de leur contraception, qui souhaitent espacer leurs grossesses ou porteuses de contre-indications aux estroprogestatifs ou aux dispositifs intra-utérins, ont vu apparaître en 2001, un nouveau mode de contraception. Implanon, des Laboratoires Organon est le premier implant contraceptif en France. Il se présente sous la forme d'un bâtonnet unique, cylindrique, souple de 4 cm de long sur 2 mm de diamètre. La pose et le retrait effectués par des médecins formés à la technique s'effectuent sous anesthésie locale. La procédure est cependant simple reposant sur l'utilisation d'un applicateur stérile jetable.
Libération d'étonorgestrel pendant trois ans
Une fois mis en place, il libère au travers de sa membrane externe inerte, de façon contrôlée et constante, de l'étonorgestrel. Dès la 8e heure et pendant toute la durée d'utilisation, de trois ans, les taux sériques du progestatif sélectif restent à de niveaux supérieurs à ceux nécessaires pour inhiber l'ovulation. L'effet contraceptif d'Implanon procède de deux mécanismes. Un effet antigonadotrope qui bloque l'ovulation et une augmentation de la viscosité de la glaire cervicale (empêchant la progression des spermatozoïdes).
Comme toujours au cours d'une contraception progestative pure, le profil de saignement est modifié sous Implanon. Chez 215 femmes au cours d'une période de référence de 90 jours, une analyse relève : 47 % d'hémorragies ou spotting, 19 % d'aménorrhée, 27 % de spanioménorrhée et 15 % de saignements prolongés.
Le développement de cette contraception a fait l'objet d'un développement international et d'un vaste programme d'études cliniques. Soixante-treize mille cycles, soit plus de 5 600 années/femmes ont servi de référence. Ils ont mis en évidence une activité contraceptive hautement efficace, avec un indice de Pearl égal à 0. Elle existe pendant les trois ans de durée d'utilisation de l'implant. La contraception est totalement réversible dès le retrait de l'implant.
Remboursé à 65 %, Implanon a été mis sur le marché au prix de 138,15 [219].
Une bague contraceptive
Non encore commercialisée en France ou en Europe, une bague contraceptive faisait son apparition l'an passé. NuvaRing se présente comme un nouveau mode de contraception, mis au point par le groupe néerlando-suédois Akzo-Nobel. Il s'agit d'une bague en plastique souple (éthylène vinylacétate) de 5,4 cm de diamètre et de 4 mm d'épaisseur. La femme l'insère elle-même au fond du vagin et la change mensuellement. Chaque jour, NuvaRing délivre, à un rythme régulier, 15 μg d'estrogènes et 120 μg de progestatifs. Selon les études préparatoires, le taux d'échec est inférieur à 1 % et la tolérance du dispositif est bonne. Au cours des enquêtes de satisfaction, il apparaît que 96 % des utilisatrices sont satisfaites et plus de trois couples sur quatre ont indiqué n'être pas gênés au cours des rapports sexuels.
Un peptide antimicrobien
Enfin, beaucoup plus aléatoire car du domaine de la recherche fondamentale, un peptide antimicrobien a été identifié dans l'épididyme de rats. Pour les chercheurs chinois qui l'ont isolé, il aurait un rôle contraceptif et ouvrirait la voie à une contraception pour homme. Schématiquement, Bin 1b, un fragment d'ADN des cellules épididymaires du rat montre une activité antimicrobienne sur E. Coli,in vitro. A condition que les cellules épithéliales proviennent de la tête et non du corps de l'organe. Bin 1b, qui ressemble par sa structure à certains gènes épididymaires humains, pourrait constituer un piste intéressante de recherche dans les domaines de la contraception et de la prévention des MST.
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