Le président de MG-France reçu à Matignon

Les mises en garde du Dr Costes au gouvernement

Publié le 19/05/2005

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Comme prévu, le Dr Pierre Costes, président de MG-France, vient de rencontrer le nouveau conseiller social de Jean-Pierre Raffarin pour « mettre sur la table » les résultats du référendum lancé auprès des 55 000 médecins généralistes. Selon cette consultation, à laquelle ont répondu quelque 12 000 médecins, 90 % des généralistes se déclarent insatisfaits de la convention (« le Quotidien » du 16 mai).
Evoquant un entretien « franc et direct », le Dr Costes déclare avoir exposé à Matignon le « décalage ressenti par de nombreux médecins généralistes » entre le principe « largement accepté » du médecin traitant (la loi) et la « réalité (la traduction conventionnelle) qui ne donne pas aux généralistes les moyens de s'investir ». Le président de MG-France a demandé un engagement de l'Etat sur la médecine générale et les soins primaires qui, selon lui, doit emprunter plusieurs voies : une direction « médecine générale et santé publique » au sein de la DGS du ministère, une « reconnaissance universitaire » et bien sûr un « investissement sur la médecine générale » à traduire dans la convention (par une nouvelle négociation qui ne dépend pas du gouvernement mais des partenaires conventionnels).
« C'est un choix politique que nous demandons, explique-t-il . Si l'on refuse d'investir sur la médecine de premier recours, cela signifie que tout est congelé pour les médecins généralistes et cela veut dire qu'ils ne s'engageront pas dans la réforme. Il n'y aura pas de progrès sur la qualité, pas de résultat sur la maîtrise (des dépenses) et, demain, des conflits tarifaires inévitables. » Des avertissements que le Dr Costes compte répéter dès la semaine prochaine à l'Elysée où il pourrait être reçu mardi, à cinq jours du référendum européen. Malgré, affirme-t-il, « le lobbying des syndicats signataires qui font tout pour que cet entretien n'ait pas lieu ».