LE MINISTRE de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, François Fillon, et le ministre délégué à la Recherche, François d'Aubert, ont commencé une série de rencontres dans les laboratoires avec les chercheurs. La première visite était organisée à l'Institut Curie, à Paris, en compagnie du directeur de l'Institut, le Pr Claude Huriet. Les ministres ont visité l'institut, à la fois hôpital et centre de recherche, le plus important de France dédié à la cancérologie.
« Je suis venu dans ces fonctions pour faire les réformes nécessaires, pour faire bouger les choses », a affirmé François Fillon face aux jeunes chercheurs. Selon le ministre, les rapports entre l'université et la recherche figurent parmi les questions centrales de cette réforme. « On n'avancera pas dans la modernisation de la recherche sans une réforme de l'université », a-t-il dit. La loi d'orientation et de programmation, promise par le gouvernement avant la fin de l'année et qui était l'une des revendications des chercheurs en colère, « constitue un engagement et une brèche dans notre rigidité financière », a ajouté le ministre.
De son côté, François d'Aubert a estimé que le mouvement des chercheurs, lancé par le collectif Sauvons la recherche, en janvier dernier, avait « levé beaucoup de tabous ». « Il y a une demande très forte de réforme et d'adaptation », a-t-il constaté.
Lors de la visite ministérielle, les responsables de laboratoires (53 à Curie) ont fait le point de leurs recherches et exposé les problèmes qu'ils rencontrent : financements et visibilité insuffisants, mais surtout lourdeurs administratives et fractionnement des financements obligeant à des démarches multiples au détriment du travail de chercheur. « Il m'a fallu deux mois à temps plein pour boucler le financement de ce projet », a témoigné Jean Salamero, responsable d'une plate-forme d'imagerie cellulaire, un équipement de pointe qui permet de plonger au cœur des cellules et sert à sept équipes de recherche. « Cette dispersion des financements a empiré à mesure que le budget du Cnrs se rétrécissait comme peau de chagrin », a ajouté le chercheur. « La loi de programmation devra revoir cette fragmentation des financements », a reconnu François d'Aubert.
En visite à l'Institut Curie
Les ministres à l'écoute des chercheurs
Publié le 22/04/2004
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> S. H.
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7526
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