94 % des médecins qui en possèdent un utilisent aujourd’hui leur smartphone pour aller sur Internet, et 19 % d’entre eux le font même en consultation.
L’observatoire des usages numériques en santé, fondé conjointement par Vidal et l’Ordre des médecins en 2012, publie sa troisième étude sur l’usage des smartphones*. Elle met en évidence une évolution et un approfondissement de l’usage des smartphones, qui sont de plus en plus utilisés, notamment pour l’information, la prescription ou la formation.
Ainsi, 64 % des médecins utilisateurs de smartphones s’en servent (au moins de temps en temps) pour établir leur prescription. Ils n’étaient que 34 % en 2012. 56 % souhaiteraient disposer d’une application leur permettant d’accéder depuis ce terminal à leur logiciel d’aide à la prescription (LAP). Cette possibilité existe sur les plus récents modèles.
Les sites des institutions délaissés
Ces praticiens semblent modifier leurs habitudes. Ils consultent de plus en plus les sites de données médicamenteuses (77 % en 2014 contre 45 % en 2012), les sites d’actualité médicale (59 % en 2014 contre 42 % en 2012), ou encore les sites de FMC (37 % contre 27 %). Ils délaissent en revanche les sites des institutions (36 % en 2014 contre 51 % en 2012).
L’usage des réseaux sociaux progresse. 23 % des médecins utilisateurs de smartphones s’en servent aujourd’hui pour se connecter aux réseaux sociaux. Cependant, peu d’entre eux le font au cours d’une consultation, et cette connexion, quand elle s’opère, est moins d’une fois sur deux destinée à échanger avec un confrère.
Messageries sécurisées : des progrès à faire
Selon l’étude, l’usage des applications évolue aussi. Celles qui sont consacrées à l’anatomie, aux données biologiques, aux équivalences étrangères des médicaments, aux interactions médicamenteuses sont moins utilisées en 2014 qu’en 2012, au profit de celles consacrées aux bases de données médicamenteuses.
Enfin, 27 % des utilisateurs d’applis professionnelles font part de leurs inquiétudes relatives à la sécurisation de leurs données personnelles. Pourtant, quand ces médecins communiquent par mail avec leurs confrères, moins de la moitié d’entre eux utilisent une messagerie sécurisée.
* Réalisée en 2014 auprès de 2 154 médecins utilisateurs de ces appareils.
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