Un article paru très récemment dans un quotidien généraliste relatait la situation du marché des médicaments génériques.
Outre le fait qu’ils sont moins prescrits que dans d’autres pays européens, le journaliste de cette chronique met en exergue le travail exemplaire des pharmaciens pour effectuer la substitution des médicaments princeps.
Cependant, ombre au tableau, les médecins « sont un frein à la croissance ».
Bien entendu, cette réflexion fait suite aux chiffres du Gemme (groupement de professionnels du générique) qui note une chute de 2,4 % en volume dans les prescriptions de ces médicaments pour l’année 2017.
Une fois de plus le médecin est jugé coupable d’être un cancre dans cette quête à l’économie. Et bien sûr on en revient à l’information biaisée reçue par les praticiens par les laboratoires pharmaceutiques ; praticiens qui manquent souvent de discernement.
Néanmoins on oublie un autre facteur conditionnant la prescription du médecin : le patient.
Ce dernier consulte de manière régulière et parfois compulsive les réseaux sociaux, mais aussi des sites internet qui « informent » de la toxicité ou non des thérapeutiques prescrites.
Face à ce « pouvoir » des médias, il est difficile pour un praticien de lutter.
Aussi plutôt que de taper sur les acteurs du système de santé, ne serait-il pas plus juste de mieux informer les Français, ou d’avoir une politique plus cohérente (dans le remboursement notamment) ?!
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