Le Syndicat national des médecins scolaires et universitaires (SNMSU) appelle tous les médecins de l'Education nationale à exprimer une nouvelle fois leur opposition au transfert de la médecine scolaire aux départements en participant massivement à la grève et aux manifestations des enseignants de demain.
Le ministre de l'Education nationale, Luc Ferry, a adressé aux personnels d'encadrement une lettre dans laquelle, selon le syndicat, il ne donne « pas de raison convaincante » qui justifierait la décentralisation de la médecine scolaire.
Dans le texte, rien n'est précisé sur le sort des médecins vacataires, qui représentent pourtant la moitié des effectifs (2 700 médecins scolaires au total) ni sur celui des secrétaires médico-scolaires, « collaboratrices essentielles » des médecins scolaires.
D'après le SNMSU, la moitié des conseils généraux n'applique pas les normes minimales fixées par la loi concernant la Protection maternelle infantile (PMI). « Il ne suffit pas que la loi fixe des missions pour que les collectivités les respectent », s'inquiète le syndicat, qui réagit ainsi à l'assurance du ministère de l'Education. Celui-ci indique en effet dans son courrier que les missions de la médecine scolaire seront préservées parce qu'elles sont inscrites dans la loi.
Pour le syndicat, cette décentralisation conduira à un « éclatement inévitable des équipes éducatives, à une réorientation des missions des personnels et à un accroissement des inégalités. Elle ne vise qu'à réduire le budget de l'Etat en transférant des charges nouvelles sur des collectivités qui n'auront pas forcément les moyens de les assumer ».
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