PLUSIEURS syndicats et associations représentant les professionnels de la Protection maternelle et infantile (PMI) dénoncent une « insuffisance de moyens » dans ce secteur et réclament une « impulsion » forte de l'Etat.
« Les services de PMI sont souvent mis à mal », a regretté le Dr Christine Bellas-Cabale, présidente du Syndicat national des médecins de PMI (SNM-PMI), lors d'une conférence de presse marquant le 60e anniversaire des ordonnances du 2 novembre 1945 qui ont créé ce service médico-social pour lutter contre la mortalité infantile.
Il s'ensuit une « inégalité extrêmement importante d'accès aux soins », notamment entre les départements. En 2003, la Haute-Marne consacrait 3 euros par habitant de moins de 4 ans à la PMI contre 331 euros pour les Hauts-de-Seine.
De leur côté, les puéricultrices et les sages-femmes mettent l'accent sur « l'abandon » de certaines missions, les ressources affectées à la protection maternelle et infantile étant orientées vers les seules « populations en difficulté » et les « enfants à risques », ce qui remet en cause à leurs yeux le caractère « universel » du service public.
Les bilans de santé à 3 ans délaissés.
Le SNM-PMI observe que « l'on abandonne de plus en plus les bilans de santé à 3 ans en maternelle », par exemple. Les professionnels déplorent aussi des réorganisations, qui, « sous couvert de gestion plus rationnelle », ont abouti parfois à « l'éclatement des équipes ». En conséquence, ils appellent l'Etat à impulser « des politiques publiques audacieuses et cohérentes », à assumer « un rôle de régulation » et à financer les missions nouvelles confiées aux départements. Enfin, les statuts des personnels doivent être revalorisés.
Les services PMI, qui dépendent des conseils généraux, proposent des actions préventives visant à protéger les femmes enceintes, les mères et leurs enfants jusqu'à l'âge de 6 ans.
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