Les médecins libéraux qui réclament, entre autres, une hausse de leurs honoraires et exigent que le tarif du C soit porté à 20 euros (au lieu de 18,50 euros) et celui du V à 30 euros (au lieu de 20,58 euros pour la visite de base dans la plupart des agglomérations) poursuivent leur mouvement de protestation.
A l'appel de l'Union nationale des omnipraticiens français (UNOF, affiliée à la CSMF), du Syndicat des médecins libéraux (SML) et de la Coordination nationale des médecins généralistes, ils observent toujours la grève des gardes la nuit et le week-end, ainsi que la grève de la télétransmission des feuilles de soins. En outre, de nombreux médecins ont décidé d'augmenter unilatéralement leur tarif en demandant 20 euros pour une consultation et 30 euros pour une visite à domicile. L'ampleur de ce mouvement de contestation tarifaire est difficile à apprécier. Il serait très diversement suivi selon les régions. Pour les coordinations, il serait suivi à environ 50 % (soit environ 30 000 généralistes), alors que, selon le ministère de l'Emploi et de la Solidarité, ce taux ne serait que de 10 %.
Au-delà des différents mouvements de contestation, les médecins libéraux opposés à l'accord conclu entre MG-France et les caisses d'assurance-maladie préparent leur grande manifestation nationale prévue pour le dimanche 10 mars à Paris. Cette manifestation est organisée à l'appel de la CSMF et du SML et s'adresse aux spécialistes, aux généralistes, aux autres professionnels de santé libéraux, mais aussi aux patients.
La Fédération nationale des infirmières (FNI), les pharmaciens d'Ile-de-France, des délégations de Force ouvrière et de la CFE-CGC, ainsi que différentes associations de défense de l'hospitalisation devraient se joindre au cortège. Cette liste devrait s'allonger dans les jours à venir. Le cortège se formera entre 12 heures et 12 h 30 place Vauban et devrait se disloquer vers 16 heures, place de la Bastille.
En outre, le syndicat MG-France, qui a levé toutes ses consignes de contestation après l'accord conclu avec la CNAM, prépare son assemblée générale qui aura lieu le même jour que la manifestation, le 10 mars. Cette assemblée s'annonce assez houleuse compte tenu de l'existence, au sein du syndicat, d'une opposition à l'accord conclu avec la CNAM.
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