Les trois quarts des médecins italiens étaient en grève mercredi, selon leurs syndicats, pour dénoncer « l’appauvrissement de la santé publique » et réclamer des embauches de personnel. En raison de la grève, plus d’un million de visites aux médecins généralistes ont été annulées et au moins 40 000 interventions chirurgicales non urgentes ont été reportées dans tout le pays, selon les syndicats. « Nous dénonçons l’absence d’une approche constructive et le fait que le service de santé publique (géré par les régions, ndlr) parte à la dérive », a expliqué le secrétaire national de la Fimmg (le syndicat des médecins de famille), le Dr Giacomo Milillo. Ce dont nous avons peur, c’est qu’un jour les citoyens italiens se réveillent et que le système (public) de santé n’existe plus, et qu’ils soient contraints de prendre soin de leur santé en comptant sur leurs propres ressources ou sur les assurances privées. »
La ministre de la Santé, Beatrice Lorenzin, a annoncé le déblocage de 329 millions d’euros pour embaucher 6 000 médecins et infirmières en 2016 dans le secteur public.
En janvier, les régions pourront recruter du personnel avec des contrats flexibles « pour répondre aux situations d’urgence », a expliqué la ministre. Et en mars, elles organiseront des concours afin de recruter des médecins et des infirmières en CDI, dont la moitié servira à pérenniser ces contrats précaires. Peu convaincus, les médecins ont déjà annoncé deux nouvelles journées de grève en janvier.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature