Les médecins généralistes exercent de plus en plus en groupe. Selon une étude de l’IRDES rendue publique mardi 28 septembre, 54% d’entre eux exerçaient en effet en association en 2009 contre seulement 43% en 1998, soit une augmentation de 11 points en une dizaine d’années. Si les généralistes s’installent de plus en plus en groupe, c’est essentiellement du fait des nouvelles générations qui s’installent. Huit praticiens de moins de 40 ans sur dix sont installés dans des structures d’exercice collectif, alors que dans la même tranche dix ans auparavant, il n’était qu’un peu plus d’un sur deux (52%) à faire ce choix. En bonne logique, les femmes sont donc plus nombreuses que les hommes à exercer ainsi, tout simplement parce que leur moyenne d’âge est inférieure. Plus surprenant en revanche: c’est dans l’Ouest et dans les aglomérations de plus de 2000 habitants que la propension à travailler en association est la plus élevée.
On se regroupe de plus en plus en France, mais sans pour autant créer des méga-cabinets. Selon l’Irdes, près de la moitié des groupes ne comptent que deux médecins, et à peine 10% dépassent les quatre. Cela dit, il semble que plus on est jeune et moins l’intégration d’une grosse structure effraie. A noter également : sur l’ensemble des généralistes exerçant en groupe, un quart travaille dans un cabinet pluriprofessionnel comprenbant donc au moins un paramédical. Enfin, dernier constat de cette étude : l’organisation du travail est différente de celle observée en solo. Schématiquement, on travaillerait moins de jours par semaine en groupe, mais la journée de travail -comptabilisée en actes- y serait plus dense aussi.
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