Et si les quelque trois cents médecins de montagne faisaient reparler d'eux ?
Après avoir déclenché l'hiver dernier un mouvement de protestation aussi médiatique qu'inédit (fermeture massive des cabinets pendant les vacances de Noël), l'Association des médecins de montagne demande au ministre de la Santé d'inscrire dans un avenant au règlement conventionnel minimal (RCM) le contrat de pratique professionnel (CPP) les concernant, conclu le 30 janvier dernier entre les caisses d'assurance-maladie et les syndicats médicaux.
En effet, si les médecins de montagne bénéficient désormais de la nouvelle nomenclature qu'ils exigeaient (pour rémunérer le traitement global des lésions ostéo-articulaires par des cotations spécifiques), le CPP, qui devait permettre le maintien des cabinets médicaux dans les stations isolées, est resté lettre morte. Ce contrat, d'un coût de 600 000 euros par an pour l'assurance-maladie, prévoyait une aide à la modernisation des plateaux techniques des médecins exerçant dans les stations de sports d'hiver en échange de leur participation à un programme d'amélioration de la qualité des soins. Les modalités d'application de ce texte devaient être définies avant le 31 mars dernier, mais l'échec des négociations conventionnelles en a décidé autrement.
Autre oubli de taille : la caisse devait participer au financement d'un réseau d'épidémiologie et d'une base de données des accidents de sports d'hiver, pour un coût de 200 000 euros.
Sur ces deux points, l'Association des médecins de montagne demande à la caisse de « respecter sa part du contrat » et à Jean-François Mattei « de prendre en compte un accord négocié » à travers le RCM.
En outre, le cas du Dr Sophie Lerat, médecin de montagne exerçant à Prapoutel, dans les Alpes, condamnée à trois mois d'interdiction d'exercice, dont un mois ferme, pour des erreurs de cotation d'un montant de 298 euros (affaire qui avait mis le feu aux poudres), sera examiné en appel mardi prochain par la section des assurances sociales du Conseil national de l'Ordre.
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