Société scientifique, le Groupe d'études médicales de l'assurance-maladie (GEMAM) attend plus de deux cents praticiens-conseils (médecins, chirurgiens-dentistes et pharmaciens) à son 17e Congrès qui se déroulera à Beaune, en Côte-d'Or, du 26 au 28 septembre.
Les vingt ateliers du congrès du GEMAM feront réfléchir les praticiens des services médicaux des caisses à des thèmes d'actualité, tels que le bon usage des soins, les nouveaux droits des malades résultant de la loi du 4 mars 2002, « l'utilité médicale et l'utilité sociale des médicaments », la pénurie des professionnels de santé, « la responsabilité juridique du praticien-conseil », « le panier de soins et la qualité des soins », « les paradoxes et contradictions » du métier de praticien-conseil.
Les quelque 3 300 praticiens-conseils (dont 2 700 médecins, tous régimes confondus, à côté desquels travaillent des chirurgiens-dentistes-conseils et des pharmaciens-conseils) ont, semble-t-il, du vague à l'âme. « A chaque changement politique ou changement de direction, on a eu une crainte sur ce qu'on allait devenir, mais, aujourd'hui, cela semble de plus en plus aigu », précise le Dr Tobie Zakia, président du GEMAM depuis 1988. La reconfiguration du réseau prévue dans le régime général pour s'adapter à la prochaine régionalisation de la santé (« le Quotidien » du 13 juin) soulève tout particulièrement des interrogations. « Où vont se trouver les praticiens-conseils ? De qui et de quoi seront-ils responsables ? », se demande ainsi le président du GEMAM. Le statut des praticiens-conseils du régime général est aujourd'hui très particulier, puisqu'ils dépendent d'une double hiérarchie, à la fois nationale et régionale.
Au sujet de la forte progression actuelle des indemnités journalières, le Dr Brigitte Heuls-Bernin, médecin-conseil national adjoint de l'assurance-maladie des professions indépendantes, relève « une recrudescence des arrêts de travail des personnes proches de la retraite » et la multiplication de « petits arrêts maladie répétés, plus difficiles à analyser ». Les médecins-conseils constatent en tout cas que les nouveaux formulaires pour prescrire les arrêts de travail (depuis fin 2000) « ne sont jamais bien remplis ». Les médecins libéraux omettent de spécifier le motif médical ou indiquent « convalescence », ce qui « n'est pas un motif ».
Les responsables du GEMAM « ne regrettent pas » la suppression des comités médicaux régionaux (CMR, devant lesquels comparaissaient les médecins libéraux poursuivis par les caisses), qui est prévue dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2003.
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