L ES 2 750 médecins-conseils de l'assurance-maladie sont appelés à la grève aujourd'hui et manifesteront devant le ministère de la Santé pour la défense de leurs rémunérations et de leur statut.
Répondant à l'appel des syndicats FO, CFTC, CFDT et CGT, ils demandent notamment l'application d'une revalorisation de 4,5 % de leur salaire sur trois ans, qui avait été négociée en 1995 par les syndicats, avec la direction de la Sécurité sociale. Cette augmentation avait été acceptée par le conseil d'administration de la CNAM, puis par la ministre de la Santé de l'époque, Elisabeth Hubert. En réalité, elle n'a jamais été appliquée, car le ministère des Finances avait refusé de l'avaliser.
Saisi, le tribunal administratif de Paris a jugé le veto ministériel infondé et a donc demandé que soit appliqué l'accord salarial. Ne voyant rien venir, les syndicats ont demandé récemment au président de la CNAM, Jean-Marie Spaeth, quand cet accord salarial, avec rappel des rémunérations, serait appliqué.
Selon eux, Jean-Marie Spaeth leur a fourni la preuve que, malgré le jugement du tribunal administratif rendant exécutoire la revalorisation salariale à compter de 1996, le ministère de l'Emploi et de la Solidarité en refuse l'exécution et s'oppose à l'abondement budgétaire de la somme correspondante.
Du coup, la « fièvre furieuse » a atteint les praticiens conseils, qui se sont donné rendez-vous à 14 h 30 devant le ministère concerné, afin d' « exiger d'être reçus par la ministre et d'obtenir des engagements écrits ». Ils dénoncent également « le marchandage ministériel visant à leur faire accepter des modifications dangereuses de leur statut » et exigent « le maintien de l'unicité de leur corps au sein de l'assurance-maladie ».
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