LA CGT MÉDECINS dénonce dans un communiqué la «restriction du financement des hôpitaux publics» et réclame un débat «sur les moyens à apporter à la santé». Pour le syndicat, l'annonce par le gouvernement du «financement intégral à l'activité» de ces établissements dès 2008 (qui passent à 100 % de T2A) ainsi que celle d'une convergence de tarifs entre les secteur hospitaliers public et privé à l'horizon 2012 «laissent à penser que l'activité serait mieux et plus équitablement financée». La CGT estime que «la réalité est tout autre».
L'organisation s'explique : «Si nous étions dans une démarche réelle partant de l'activité, les crédits ne pourraient être définitifs qu'au terme de l'exercice. Or l'enveloppe nationale permettant le financement des établissements est bloquée suite au vote du PLFSS» (projet de financement de la Sécurité sociale). De ce fait, dit-elle, «l'élaboration des tarifs n'est qu'une répartition arithmétique» du montant voté par le Parlement.
Pour 2008, la CGT fait ses calculs : la réduction de tarifs annoncée de 3,7 %, ajoutée à «l'obligation d'une augmentation minimale de 1,7% des activités, pour avoir une augmentation des tarifs», fait que, «pour avoir les mêmes crédits, il faudrait donc une augmentation d'activité de plus de 5% pour chaque établissement».
Conclusion du syndicat : «Le système de financement actuel profite clairement au secteur marchand. Même la Cour des comptes a dénoncé le siphonnage des budgets hospitaliers 2006 par les cliniques privées à hauteur de près de 200 millions d'euros par l'Etat.»
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature