Les réactions dans les syndicats de médecins hospitaliers
Le Dr Rachel Bocher(présidente de l'Intersyndicat national des praticiens hospitaliers)
« Le grand rendez-vous républicain a bien eu lieu. Et, dans ce contexte difficile, je suis contente d'être restée dans mon rôle de syndicaliste, tout en affirmant clairement que l'INPH est le parti de la démocratie. Je crois qu'il faut maintenant sortir du débat sur les grandes orientations et passer à l'action. Sur ce point, je prends au mot le nouveau président de la République. Quel sens va-t-il donner au message du second tour mais aussi à celui du premier tour, qui était un avertissement cinglant à tous les partis ? Pour moi, tous les chantiers sont en tout cas ouverts. Mon intention, c'est, avant les élections législatives, de prendre rendez-vous avec les présidents des différents groupes parlementaires pour les interpeller sur nos dossiers habituels. Nous restons donc très mobilisés et attentifs. Après un premier tour relativement terne, un deuxième tour assez violent où on voyait bien le danger, si on parlait un peu de politique... »
Le Dr François Aubart(président de la Coordination médicale hospitalière)
« D'abord, la mise à l'écart du chantre de l'exclusion et du négationisme est un élément extrêmement positif. Mais nous ne sommes pas sortis d'une crise majeure : le pouvoir légitime et efficace que les Français veulent, il est encore en devenir. A cet égard, les conséquences durables des deux tours de l'élection présidentielle imposent des propositions à très court terme. Dans notre secteur, j'attends des propositions dans deux directions essentielles : fonder de nouveaux modes partagés de décision et réaliser des actions durables et visibles à la fois pour l'hôpital, dont le dossier doit être débloqué, mais aussi pour la médecine de ville. Dans les jours qui viennent, nous apporteront notre "brique" , nous serons disponibles. Entre les deux tours, j'avais clairement appelé à voter pour Jacques Chirac, compte tenu de la gravité de la situation. Maintenant, nous retrouvons notre rôle de proposition et de médiation. »
Le Dr Pierre Farragi(président de la CHG)
« Le résultat de ce soir, c'est d'abord un signe de bonne santé de l'électorat. On ne peut que se réjouir de cette belle victoire de l'esprit républicain, de la démocratie mais aussi, disons-le, de Jacques Chirac lui-même. Je ne suis pas surpris de ce réveil citoyen. Dès aujourd'hui, nous pouvons retourner, sans arrière-pensées, à nos immenses préoccupations syndicales qui concernent notamment l'hôpital public, la démographie médicale, la réorganisation liée à la RTT ou la régionalisation. Nous allons reprendre tous ces dossiers dans les prochaines semaines avec le gouvernement. En prévision des législatives, nous adresserons aux formations politiques nos propositions sur la place de l'hôpital et nous ferons part dans la mesure du possible de leurs réactions. Nous ne prenons pas position en disant que le président élu doit avoir une majorité : les élections législatives, c'est un autre combat... »
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