Les médecins allemands estiment que 80 % des patients atteints de cancers incurables pourraient mourir chez eux et non plus à l'hôpital si le pays avait une politique de soins palliatifs ambulatoires.
Actuellement, seulement 30 % de ces malades ont la possibilité de finir leur vie chez eux. Le pays compte 75 unités de soins palliatifs, mais il en faudrait trois fois plus pour répondre aux besoins, ont souligné les médecins au cours de leur congrès annuel qui vient de se tenir à Cologne.
L'Ordre et les organisations médicales souhaitent que les soins palliatifs soient enseignés dans toutes les facultés de médecine, et que les médecins libéraux y soient mieux formés qu'actuellement, afin de suivre des malades à domicile en partenariat avec les unités de soins palliatifs hospitalières. Ils réclament des aménagements du mode de tarification des soins pour prendre en charge ces malades, car les actuels forfaits par pathologie ne répondent qu'imparfaitement à leurs besoins. « Alors que les Pays-Bas et la Belgique ont dépénalisé l'euthanasie et que 70 % des Allemands y sont favorables, les médecins et les pouvoirs publics doivent traduire leur refus absolu de l'euthanasie par des actes concrets, et les soins palliatifs sont l'alternative à l'euthanasie », ont rappelé les médecins en transmettant aux caisses et au gouvernement des résolutions dans ce sens.
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