A U cours de la dernière journée du congrès annuel des médecins allemands, qui s'est tenu à Ludwigshafen, plusieurs résolutions présentées notamment par des délégués de l'Ordre régional de Berlin, ont demandé que toute la lumière soit faite sur ce dossier et que les personnes ayant été soumises au travail forcé soient indemnisées, comme le seront bientôt les ouvriers des usines.
Jusqu'à présent, une dizaine de cliniques ont déjà constitué des commissions d'enquête pour savoir si elles ont eu recours au travail forcé pendant la guerre et pour tenter de retrouver des survivants ; ces établissements ont adhéré volontairement au Fonds d'indemnisation du monde économique mis en place, avec l'industrie, pour préparer les indemnisations. Selon les trois résolutions adoptées par le congrès des médecins, de nombreux grands hôpitaux publics ont eu recours au travail forcé, même s'il est souvent difficile d'en établir l'ampleur. Les hôpitaux de Hanovre, Göttingen, Cologne et Berlin auraient largement eu recours à cette main-d'œuvre, mais d'autres établissements plus petits en auraient aussi profité. Selon les enquêtes effectuées par des historiens dans plusieurs hôpitaux, la majorité de ces travailleurs, originaires des pays de l'Est sous domination nazie (Pologne et Union soviétique occupée notamment), étaient employés à des tâches subalternes, par exemple comme personnels de salle, de cuisine ou d'entretien.
Le congrès des médecins a souhaité, étant donné l'âge atteint aujourd'hui par les personnes concernées, que les enquêtes soient menées rapidement, afin que des indemnisations puissent être versées sans délai. Enfin, le congrès appelle l'Ordre des médecins et la Fédération allemande des hôpitaux à adhérer, en tant que telles, aux structures chargées de financer et de verser les indemnités aux travailleurs concernés.
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