Les responsables des premières maisons médicales de garde, en projet ou déjà opérationnelles (comme à Gap, Lens, Rennes ou Evry), se réunissent aujourd'hui et demain à Gap (Hautes-Alpes) pour fonder une fédération nationale, échanger leurs expériences et réfléchir à leur avenir.
Imaginées à l'origine par l'association MG-Urgences (affiliée au syndicat MG-France), les maisons médicales de garde, pour l'instant expérimentales, garantissent la permanence des soins par un regroupement des gardes des médecins libéraux, une gestion des appels et une participation à un réseau d'aide médicale urgente (« le Quotidien » du 5 juillet). En outre, ces maisons permettent aux professionnels de travailler dans de bonnes conditions de sécurité (puisqu'ils reçoivent les patients dans un local plutôt que de se déplacer à leur domicile) et de désengorger les services d'urgence hospitaliers.
A Gap, où une présence médicale est assurée vingt-quatre heures sur vingt-quatre, l'expérimentation en cours remporte un succès. Depuis son ouverture le 7 juillet dernier, 3 785 actes ont déjà été effectués à la Maison médicale de garde du Gapençais (MMGG), qui couvre un secteur de 60 000 habitants incluant les communes de Gap, Tallard, La Bâtie-Neuve et Chorges. 83 % des actes sont des consultations, 9 %, des actes en K (grâce à un plateau technique à proximité) et 8 % sont des visites. Le taux d'hospitalisation ne concerne que 1,62 % des actes.
« Auparavant, nous avions 100 % de visites à domicile : nous avons donc réussi à inverser le comportement des patients puisque c'est eux maintenant qui viennent voir le médecin à la maison médicale », constate le président de la MMGG, le Dr Simon Filippi. « La maison médicale bénéficie d'un consensus organisationnel puisque nous entretenons des relations avec les centres 15, les cliniques et la caisse primaire d'assurance-maladie. Enfin, les médecins sont moins de garde puisque trois secteurs ont été regroupés en un seul secteur. »
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