Symbole de la neutralité, la Suisse voit s'affronter régulièrement sur son territoire tous les grands constructeurs généralistes. Paradoxe de l'actualité, le millésime 2003 coïncide avec l'exploit historique réalisé par le défi helvète dans la Coupe de l'America.
Cette ingérence inattendue de la voile dans le domaine du quatre roues fait énormément jaser dans les allées du Palexpo, agrandi avec la création du hall 6 où trônent notamment Peugeot et Citroën.
Mais c'est évidemment les menaces de conflit en Irak et ses retombées incertaines qui cristallisent l'attention. Dans ce climat lourd, les patrons des grands groupes ont déjà mis en place des stratégies de rechange, sans évoquer ouvertement de possibles mesures drastiques.
« En dépit de la conjoncture, nous espérons faire aussi bien qu'en 2002 en produisant deux millions de voitures de marque Peugeot dans le monde », affirme Frédéric Saint-Geours, le directeur général d'Automobiles Peugeot.
Stephen Norman, le numéro un du groupe Volkswagen dans l'Hexagone, estime de son côté que le risque de voir les immatriculations chuter sensiblement est réel.
Avec deux premières mondiales, sans oublier le restylage du Kangoo, Renault affiche un dynamisme qui tranche dans ce contexte empreint de morosité.
En vedette sur le stand orné du losange, le Scenic deuxième génération et la Mégane CC, excitent les papilles gustatives du visiteur. L'arrêt brutal de l'Avantime ne fait pas l'objet de commentaires particuliers. Renault a discrètement tourné la page Matra.
Louis Schweitzer est davantage préoccupé par le défi qu'il vient de lancer à Peugeot sur le segment des coupés-cabriolets.
Pionnier en la matière avec la 206 CC, Peugeot, qui présente la version définitive de la 307 CC, observe avec un brin de condescendance sa rivale empiéter sur son domaine réservé.
La Mégane CC dont le mécanisme a été mis au point par le spécialiste allemand Karman, réplique en narguant la lionne avec son « toit en verre » repliable, offert de série.
La 307, livrable à la fin de l'été, lui oppose l'habillage cuir de sa planche de bord. Le combat entre les deux Françaises, arbitré par la très sexy Ford StreetKa et le cabriolet New Beetle, promet d'être grandiose.
Il le sera également entre la Ford Focus C-Max et le Scenic II. A l'inverse de Renault, qui lancera une définition 7 places à empattement rallongé l'an prochain, Ford se contente de 5 places. Doté d'un beau coffre, d'une planche de bord moderne et d'un levier de vitesse implanté à sa base, le C-Max exhibe sa silhouette futuriste partiellement empruntée à la Focus.
L'astucieux système de déplacement en diagonale des sièges arrière qui permet de disposer de deux places confortables (le troisième, au centre, est escamoté et fait office de tablette) participe à l'originalité de ce monospace qui permet à Ford de compléter sa « collection » de véhicules de loisirs (Fusion, Galaxy et Tourneo).
Plus inventif, le Scenic reprend le graphisme de la berline, sans les outrances. Le superbe tableau de bord, le frein à main automatique issu de la Vel Satis, les larges surfaces vitrées plongent le candidat acheteur dans un univers de lumière.
Dans un registre différent, la petite Lancia Ypsilon fait aussi un tabac. Affublée du sobriquet de « bébé Thésis » en raison de sa calandre proéminente, elle incarne le renouveau tant espéré de la prestigieuse marque transalpine.
La Toyota Avensis, l'Audi A3, l'arrogante Seat Cupra R, les concepts car Fiat Marrakech et Fiat Simba, la Nissan 350 Z, les Alfa coupé GT, GTV et Spider, la Mini et le coupé BMW Série 3 diesel, la Porsche Carrera GT, l'Opel Signum, la Honda Accord Tourer contribuent pour leur part à donner un vernis du plus bel effet à ce salon d'une richesse exceptionnelle.
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