Le Salon des champignons est installé jusqu'au 21 octobre au Jardin des Plantes, à Paris. Comme chaque année, des chercheurs du laboratoire de cryptogamie du Muséum national d'histoire naturelle et des membres de la Société mycologique de France ont parcouru les forêts d'Ile-de-France pour récolter de nombreux spécimens que les visiteurs peuvent toucher, sentir, observer, voire goûter.
Une partie du salon est dédié aux lichens, organismes capables de retenir et d'accumuler les ions minéraux, ce qui assure leur survie dans les milieux pauvres mais les rend particulièrement vulnérables aux substances toxiques. Les lichens constituent donc de bons bio-indicateurs de la qualité de l'air.
En 1866 déjà, William Nylander, lichénologiste au Muséum, constatait que les lichens étaient tout à fait absents du Jardin des Plantes, constamment envahi par les fumées des locomotives de la gare d'Orléans (aujourd'hui gare d'Austerlitz). Le Jardin du Luxembourg, éloigné de toute industrie, en abritait, quant à lui, 31 espèces. Les lichens ont totalement disparu de Paris au début du XXe siècle et n'ont réapparu que dans les années quatre-vingt-dix, grâce aux efforts fournis pour limiter la pollution atmosphérique.
Ce n'est pourtant qu'à partir des années soixante-dix que l'étude des lichens en tant que bio-indicateurs a véritablement pris son essor. La diversité croissante des polluants et de leurs effets sur chaque espèce ont conduit les chercheurs à tenir compte de la présence ou de l'absence des différentes populations, de leur taille et de leur proximité.
<\!p><\!p><\!p> De 10 h à 18 h. Entrée libre.
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