Plan cancer II, apparition de nouveaux acteurs, tel le Conseil national de cancérologie, ou encore l’ordre des infirmiers… La cancérologie est une discipline qui semble avoir le vent en poupe. Ce qui devrait réjouir l’Union nationale hospitalière privée en cancérologie (UNHPC), qui tenait ses rencontres 2010 mi-avril. Si la cancérologie marque un certain regain depuis la fin de l’année 2009, des problèmes subsistent. « Il n’y a toujours pas de règles d’allocation nationale des ressources en cancérologie. Qui plus est, cette année, la sortie de la liste en sus de cinq anticancéreux devrait faire perdre 30 millions d’euros à nos établissements », a déclaré en préambule Thierry Béchu, délégué général du FHP-MCO. Tout en rappelant que l’Inca devait proposer en 2011 des règles d’allocation des ressources. Pour le moment, constate Thierry Béchu, les missions d’intérêt général en cancérologie (Mig) d’un montant de 120 millions d’euros, qui financent les centres de coordination, le dispositif d’annonce, les réunions pluridisciplinaires et les soins de support, restent insuffisants. D’autant plus que l’hospitalisation privée reçoit la portion congrue des Mig, soit 1 %, selon Thierry Béchu, qui souhaite : « Pour l’attribution des Mig, nous défendons des critères communs public/privé ».
Taux de mortalité en baisse
Dominique Maraninchi, président de l’Inca, s’est attardé sur de nouvelles baisses, non pas de crédits, mais de mortalité : « Chaque année, 320 000 personnes sont atteintes de cancer chaque année. Et les taux de mortalité diminuent, même s’il existe une grande disparité parmi les différents cancers. Ainsi, 42 % des patients ont 82 % de chances de guérir, mais 17 % d’entre eux ont moins de 10 % de chances de s’en sortir. » Si bien que entre 160 000 et 210 000 patients guérissent du cancer. Ce qui pose le problème de la vie après le cancer. Une problématique également abordée par le plan cancer II. « La prise en charge sociale des patients guéris est un axe important du plan cancer II. Tout comme la lutte contre les inégalités, ainsi que la prise en compte des facteurs de risque environnementaux et comportementaux. Il faut également renforcer le rôle du médecin traitant, pour personnaliser la prise en charge. » Autre fait important, souligné durant les rencontres de l’UNHPC : les premiers effets dus à la mise en place des seuils d’activité en cancérologie. « Il y a 24 % d’établissements qui ne font plus de cancérologie », a ajouté Dominique Maraninchi.
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