PARIS
Cent cinquante pièces pour découvrir l’univers du couple de sculpteurs Claude et François-Xavier Lalanne. Inspirés par la nature et le monde animal, ils ont voulu donner une fonction à leurs créations si poétiques. Lui crée un bestiaire espiègle, le mouton devient siège, les oiseaux fauteuils, l’hippopotame baignoire et le rhinocéros secrétaire (notre photo, banc gingko, 1996). Elle préfère utiliser l’empreinte ou le moulage, ce sont le célèbre « Homme à tête de chou », « la Pomme bouche », « l’Escargot doigt ». Avec la galvanoplastie, elle trempe une feuille d’arbre dans un bain de métal pour obtenir des bijoux, des objets de table et des sièges. Yves Saint Laurent, un de leurs grands collectionneurs, lui demande de mouler le buste de son mannequin fétiche Veroushka. Elle le portera sous un voile lors du défilé de 1969.
Musée des Arts décoratifs (tél. 01.44.55.57.84). Jusqu’au 4 juillet.
BOULOGNE
Bretagne : voyager en couleurs
Le banquier Albert Kahn, dont la famille avait quitté l’Alsace après la défaite de 1870, a consacré sa vie et sa fortune à favoriser la compréhension entre les peuples pour tenter d’aboutir à une paix universelle. Il a constitué, entre autres, au sein des Archives de la planète, une mémoire iconographique des modes de vie voués à disparaître, avec près de 72 000 images. En Bretagne, plusieurs missions de 1915 à 1929 prennent plus de 900 autochromes des sites célèbres, paysages maritimes, scènes de la vie rurale et cérémonies religieuses. Cent trente-cinq photographies et films, issus des collections du musée Albert-Kahn ainsi que d’autres fonds, nous font voyager aujourd’hui sur ces terres, qui, il faut le reconnaître, ont assez peu changé (Photo de Georges Chevalier, 1920).
Musée et jardins Albert-Kahn (tél. 01.55.19.28.00). Jusqu’au 4 juillet.
LE CATEAU-CAMBRESIS
Lydia D., muse et modèle de Matisse
Vingt-et-une peintures et 120 dessins retracent l’histoire de Lydia Delectorskaya, émigrée russe qui assiste Matisse à Nice en 1932 pour « la Danse du Dr Barnes », avant de devenir la dame de compagnie de sa femme puis son modèle exclusif de 1934 à 1939. Elle pose alors pour plus de 90 tableaux et des centaines de dessins avant d’être sa secrétaire et l’amie de la famille. À la mort du peintre, en 1954, elle veut « transmettre » tout de ce qu’elle sait de lui, donne (presque) tout ce qu’il lui avait offert et qu’elle lui avait acheté au musée Pouchkine de Moscou et à l’Ermitage de Saint-Pétersbourg. Elle écrit aussi deux livres, « Henri Matisse. Peintures de 1935-1939 », en 1986, et « Henri Matisse. Contre vents et marées. Peintures et livres illustrés de 1939 à 1943 », en 1996. Grande inspiratrice du maître, il écrivait le 9 mai 48 : « La bonne Lydia se donne pour tous. Elle n’oublie qu’elle. »
Musée départemental Matisse (tél. 03-27-84-64-50). Jusqu’au 30 mai.
COMPIÈGNE
Plus de 200 uvres célèbrent à Compiègne, en mars 1810, le mariage de Napoléon I er, au faîte de sa puissance, avec Marie-Louise, archiduchesse d’Autriche, petite-nièce de Marie-Antoinette. Les travaux d’embellissement du parc et du château, l’arrivée de sculptures (marbres de Canova), de tableaux de maîtres contemporains (Prud’hon, Fabre) et anciens (Le Dominiquin, Patel) ainsi que la commande d’un mobilier par les plus grands ébénistes (Jacob Desmalter, Mercion) pour les appartements de l’Impératrice témoignent de l’empressement de l’empereur pour sa jeune épouse. Peintures et dessins, sculptures et objets d’art, costumes et bijoux nous comptent un mois lune de miel à Compiègne et les fastes des cérémonies parisiennes à travers des prêts nationaux et internationaux exceptionnels.
Château de Compiègne (tél. 03.44.38.47.02). Jusqu’au 19 juillet.
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