Le parlement allemand a adopté jeudi une loi qui empêchera désormais les laboratoires pharmaceutiques de fixer librement le prix des médicaments. Jusqu'ici, les laboratoires pharmaceutiques fixaient unilatéralement les prix des nouveaux médicaments, sans aucune marge de manoeuvre pour 170 caisses d'assurance-maladie, et ce pendant toute la durée du brevet de leur produit, soit 25 ans maximum à partir du dépôt du brevet.
La loi adoptée jeudi, qui fait partie d'une réforme plus large du système de santé, a pour but d'empêcher la mise en vente de médicaments présentés comme nouveaux, mais sans réel apport médical supplémentaire par rapport aux préparations déjà existantes. Si le laboratoire échoue à apporter des preuves, le prix du médicament sera fixé de manière contraignante par les caisses. Si le médicament est considéré comme nouveau, le prix sera fixé au terme d'une discussion entre le laboratoire et les caisses publiques d'assurance-maladie. En cas de désaccord, une commission d'arbitrage tranchera.
Dans le rapport annuel 2010 sur les prescriptions de médicaments en Allemagne, premier marché pharmaceutique d'Europe, publié mi-septembre, des chercheurs soulignaient que "les médicaments protégés par des brevets, mais aussi les génériques, sont en Allemagne 50 à 100% plus chers que dans d'autres pays européens".
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