Patricia Lewis, directrice de l'institut des Nations unies pour la recherche sur le désarmement (UNIDIR), demande à la communauté scientifique de renforcer les mesures de sécurité dans les laboratoires universitaires, où il est actuellement aisé, selon elle, de se procurer des souches bactériologiques et de les faire circuler sans contrôle. « Je connais un certain nombre de chercheurs qui passent régulièrement les frontières avec de petites quantités de substances bactériologiques à des fins de recherche et qui ne les déclare pas. C'est une pratique tout à fait répandue », a-t-elle expliqué à l'AFP. Dans de nombreux laboratoires universitaires, elle l'a remarqué, les cultures biologiques ne sont pas sous clé et qu'elles sont régulièrement échangées entre confrères ou entre laboratoires, y compris au niveau international.
Il n'existe aucune preuve que le bacille du charbon, véhiculé dans certaines lettres postées aux Etats-Unis, provienne d'universités, reconnaît Mme Lewis, mais, souligne-t-elle, il est relativement facile de faire entrer ce bacille dans le pays d'autant que les quantités en cause sont peu élevées. « En revanche, produire le bacille en grande quantité, serait beaucoup plus difficile », estime-t-elle. Tout en admettant qu'il est difficile de réglementer toute manipulation de tube ou de fiole contenant des agents bactériologiques pouvant servir à fabriquer des armes ou à provoquer des maladies, la spécialiste estime que certaines précautions pourraient être prises dans les universités.
Les laboratoires universitaires appelés à renforcer la sécurité
Publié le 23/10/2001
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 6995
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