AVEC UN CHIFFRE d'affaires au premier semestre 2007 en hausse de 5,4 % par rapport à 2006, les Laboratoires Guerbet, spécialisés dans les produits de contraste pour l'imagerie médicale, se sentent pousser des ailes et ambitionnent de devenir le leader européen du secteur. Il faut dire que, parmi leurs produits «stratégiques», deux d'entre eux, Dotarem et Xenetix, ont connu une étonnante progression de leur chiffre d'affaires entre 1999 et 2007, passant d'environ 65 à près de 200 millions d'euros. Et le seul Dotarem a connu une progression de ses ventes de 30 % au deuxième trimestre 2007. «Il y a encore un gros potentiel de développement sur ces produits», assure Philippe Decazes, président du directoire de Guerbet, pour qui le succès de ce produit tient essentiellement au fait qu'il serait «le plus stable du marché».
Les résultats sont également au beau fixe dans les différentes filiales européennes. Le premier semestre 2007 a vu les résultats belges croître de 3 %, les résultats allemands de 9,4 % et les italiens de 24,6 %. Du baume au coeur pour cette entreprise française née au début du XXe siècle, qui envisage désormais de faire enregistrer Dotarem aux Etats-Unis. Ce produit bénéficie en effet d'une tolérance unique, selon Guerbet, et la judiciarisation croissante des actes médicaux outre-Atlantique offre de très bonnes perspectives à un produit qui donne aussi peu de prise à ce type de risques.
Mais Guerbet ne s'arrête pas en si bon chemin et met en place quatre investissements industriels qualifiés de «chantiers majeurs», qui devraient permettre à terme de doubler, «voire tripler», les capacités de production. C'est ainsi que le site pharmaceutique d'Aulnay-sous-Bois, en région parisienne, devrait voir passer sa capacité actuelle de production de 8 à 20 millions de doses à l'horizon 2011. Même chose pour les sites de chimie de Marans et de Lanester, qui devraient voir passer leurs capacités actuelles respectives de 16 tonnes de principe actif à plus de 90 tonnes pour le premier, et de 415 à 1 000 tonnes pour le second, entre 2008 et 2011. Pour Philippe Decazes, président du directoire, «Guerbet se donne ainsi les moyens de répondre toujours mieux aux besoins de l'imagerie médicale qui, à travers ses applications diagnostiques, va contribuer de plus en plus à une meilleure prise en charge des grandes pathologies, depuis leur dépistage jusqu'au suivi de l'efficacité des traitements».
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature