Après les médecins généralistes, les internes et les infirmières libérales, c'est désormais au tour des masseurs-kinésithérapeutes de brandir la menace d'une grève des soins. En pleine épidémie hivernale de bronchiolite, cette grève concernerait en premier lieu les urgences respiratoires.
C'est le Syndicat national des masseurs-kinésithérapeutes-rééducateurs (SNMKR), l'une des deux organisations syndicales de la profession, qui pourrait appeler à la grève si ses revendications n'étaient pas entendues. Il demande notamment l'ouverture de négociations tripartites avec le gouvernement et les caisses d'assurance-maladie afin d'obtenir une revalorisation de l'acte de masso-kinésithérapie.
Ce syndicat, qui a récemment dénoncé la convention signée avec les caisses d'assurance-maladie, s'insurge contre l'accord conventionnel négocié par l'autre syndicat, la FFMKR, qui rétablit la lettre clé à son tarif antérieur (elle avait été baissée de 40 centimes à l'été 2000) et prévoit, selon lui, « la possibilité de son blocage jusqu'en 2006 ».
Par ailleurs, un centre de kiné respiratoire de Lyon, qui regroupe six kinésithérapeutes, a annoncé qu'il allait arrêter les soins car deux des associés ont déjà dépassé le quota d'actes fixé par la Sécurité sociale. Un collectif de parents s'est immédiatement constitué et a écrit au ministre délégué à la Santé, Bernard Kouchner, pour protester contre contre la réglementation.
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