ALIMENT SANTE
E N juin 2000, le Haut Comité de santé publique définissait cinq objectifs nutritionnels prioritaires, compte tenu des habitudes alimentaires de la population française : la réduction des apports lipidiques, l'augmentation des glucides, la réduction de l'alcool, l'augmentation de la consommation de calcium, ainsi que de fruits et de légumes. C'est dans cette démarche que s'inscrit l'Union nationale des producteurs et distributeurs de jus de fruits et de légumes (UNPJF)* pour promouvoir la consommation de jus de fruits chez les enfants.
« Des études ont démontré, en effet, que la consommation de jus de fruits et de fruits chez l'enfant est corrélée à l'apport en hydrates de carbone et en vitamine C et inversement corrélée à l'apport en lipides et en acides gras saturés. D'autres études ont démontré qu'un apport élevé en glucides chez l'enfant coïncide avec des apports plus élevés en fruits et jus de fruits et est associé à une ration alimentaire plus équilibrée et à un taux plus élevé en vitamines B6, C et B9 », affirme le syndicat.
Face à l'augmentation des troubles alimentaires chez les enfants, et notamment de l'obésité, l'UNPJF se donne pour objectif d'apporter aux acteurs intervenant dans l'éducation du comportement alimentaire des enfants (médecins, enseignants et parents) des outils d'éducation nutritionnelle et d'information sur les apports des jus de fruits pour la santé. Parmi ces outils, l'UNPJF diffuse une synthèse des plus récentes études internationales consacrées à ce thème, réalisée par le Dr Jean-Michel Lecerf, de l'institut Pasteur de Lille (avril 2001), mais aussi des publirédactionnels destinés aux médecins et instituteurs, un kit pédagogique à l'adresse des enseignants ainsi qu'une plaquette et des affiches.
L'UNPJF appuie sa campagne sur deux enquêtes, l'une réalisée en février 2000 par l'IFOP sur la consommation de jus de fruits des enfants, l'autre, menée en janvier 2001 auprès des médecins pédiatres, sur la place du conseil nutritionnel dans leurs consultations.
Des atouts nutritionnels importants
La première met en évidence une consommation de jus de fruits relativement faible chez les enfants (de 50 à 70 g chez les jeunes enfants et environ 70 g chez l'adolescent). Or, les jus de fruits sont des aliments à haute valeur nutritionnelle, qui contiennent tous les éléments nutritifs des fruits, à l'exception des fibres. On les sait riches en vitamine C et en potassium ; ils contiennent également, selon les fruits, du fer, du magnésium, de la vitamine B9, des caroténoïdes ou encore des polyphénols. La seconde enquête, réalisée auprès de 150 pédiatres, révèle que si 86 % de ces spécialistes jugent le conseil nutritionnel primordial, seulement 17 % le pratiquent de façon systématique. Ce conseil s'exerce en fait principalement auprès des enfants de moins de 3 ans et en cas de troubles alimentaires avérés, notamment l'obésité.
Les atouts nutritionnels des jus de fruits, selon le Dr Jean-Michel Lecerf, sont nombreux : riches en vitamines, les jus de fruits, malgré leur teneur en glucides, n'entraînent de prise de poids qu'en cas de consommation très excessive ; ils ne sont pas concernés, dans l'ensemble, par les allergies alimentaires, et pourraient même exercer un effet protecteur par l'intermédiaire de leurs polyphénols ; ils ne provoquent pas de caries ; la vitamine C qu'ils contiennent améliore considérablement l'absorption du fer. Enfin, ils contribuent à une alimentation équilibrée.
Mais la consommation de jus de fruits doit s'inscrire, justement, dans un ensemble de recommandations liées à l'hygiène de vie, précise le Pr Jean-François Duhamel, pédiatre au CHU de Caen : diversité alimentaire, respect de trois repas équilibrés dans la journée, sans oublier le goûter, des heures de sommeil suffisantes, une activité physique régulière. Tout cela participe à des messages « de bon sens » : ainsi, une visite annuelle chez le médecin est indispensable pour les enfants et les adolescents ; enfin, toute modification anormale du poids ou du comportement (alimentaire ou dans les habitudes de vie) de l'enfant doit alerter les parents et les amener à consulter.
23, bd des Capucines, 75002 Paris, tél. 01.47.42.82.82, fax 01.47.42.82.81, e-mail unpjf@wanadoo.fr.
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