PLUSIEURS associations d'étudiants en santé dénoncent la signature du dernier avenant conventionnel par les syndicats d'infirmières libérales (FNI, ONSIL, Convergence et SNIIL) et l'assurance-maladie (« le Quotidien » des 8 et 9 septembre). Le texte prévoit en effet 200 millions d'euros de revalorisations à compter du 15 avril 2009 en échange de «mesures de rééquilibrage de l'offre en infirmiers libéraux au sein de chaque région». L'Association nationale des étudiants en médecine (ANEMF), l'Intersyndicat national des internes des hôpitaux (ISNIH) et l'Intersyndicale nationale représentative des internes de médecine générale (ISNAR-IMG) s'associent à la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (FNESI) et à plusieurs associations étudiantes (kinés, orthophonistes, sages-femmes et dentistes) pour condamner cet accord. «Les infirmiers libéraux ont choisi de sacrifier la liberté d'installation au profit d'une augmentation tarifaire de leurs actes», écrivent-ils dans un communiqué. Les associations signataires dénoncent l'absence de concertation des étudiantes infirmières lors des négociations conventionnelles et redoutent que les mesures contraignant la liberté d'installation entraînent une désaffection progressive de l'exercice libéral, «et ce bien au-delà de la profession infirmière». «Il serait inacceptable que cette convention puisse faire jurisprudence pour d'autres professions de santé libérales», mettent-ils en garde. Les associations appellent les pouvoirs publics à ne pas «opter que pour des mesures mirages et populaires, dont chacun sait qu'elles sont vouées à l'échec».
Reçus au ministère de la Santé, les jeunes médecins ont eu l'assurance qu'il n'était «aucunement question de faire l'amalgame entre l'accord des infirmières et les discussions avec les jeunes médecins», selon Olivier Véran, porte-parole de l'ISNIH.
> CHRISTOPHE GATTUSO
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