Charline Boissy et Pierre Hamann n’ont pas perdu de temps. A peine élus dimanche présidents de l’Isnar-IMG et de l’Anemf, les deux nouveaux chefs de file des internes de médecine générale et des carabins ont rendu publiques 17 pages de propositions communes. L’exercice a surtout pour but de se rappeler au bon souvenir de ceux qui discutent de la convention : l’Isnar réclame une place de négociateur, l’Anemf d’observateur, l’un et l’autre redoutant toute cœrcition à l’installation. Leur document insiste d’ailleurs sur le caractère contreproductif qu’a eu la politique du bâton en Allemagne.
Trois constats
Les futurs médecins font le constat que la crise des vocations en médecine générale tient à trois facteurs?: on parle trop peu et trop tard de la discipline à la fac, le cadre d’exercice reste trop rigide, et, pour faire revenir les jeunes dans les zones déficitaires, il faut penser aménagement du territoire. Partant de là, leurs propositions sont pour l’essentiel déjà connues. On retiendra tout de même la demande d’une 4e année d’internat «?professionnalisant?», d’une formation des jeunes à la pds, et les espoirs placés dans un futur guichet unique à?l’installation?dans chaque ARS. Internes et étudiants réclament surtout un exercice à la carte. Si possible en groupe. Pourquoi pas en interdisciplinarité ou en cabinet multisites ? Un pied à l’hôpital et un autre en libéral pour ceux qui le souhaitent. Avec un vrai statut de remplaçant pour d’autres. Et même en structure salariée pour qui serait tenté... Reste la qualité de vie. 52% des internes seraient prêts à s’installer à la campagne, pourvu de trouver à proximité école ou crêche... Evidemment!
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