L 'ENQUETE UNICEF-France, réalisée auprès de 400 jeunes âgés de 9 à 17 ans, conclut à « une banalisation de la drogue et de l'insécurité », explique le sociologue Michel Fize (CNRS). L'enquête précise que les jeunes, spécialement les adolescents, connaissent des proches qui sont devenus dépendants soit du tabac (33 %), de l'alcool (8 %), soit encore de drogues illicites (10 %). Selon le sociologue, ces addictions peuvent être perçues comme « des refuges face à un monde trop fermé ».
Au chapitre des violences, les jeunes interrogés sont 84 % à dire qu'ils se déplacent en sécurité, mais 12 % indiquent avoir été victimes personnellement de violences physiques et 6 % avoir fait l'objet de vols. C'est à la maison qu'ils se disent surtout témoins de comportements agressifs ou violents. 42 % d'entre eux en font le constat et 11 % confient qu'ils y sont témoins de cris accompagnés de coups.
Quand on les interroge sur les modèles auxquels ils s'identifient le plus volontiers, ces jeunes placent en tête les sportifs renommés (24 %), les chanteurs (19 %) et les acteurs (11 %) ; leurs proches les inspirent à cet égard modérément (14 %) et les politiques quasiment pas (1 %).
La télévision est naturellement leur média de référence, conséquence implicite du fait que 99 % d'entre eux disposent d'un récepteur à la maison et même 38 % d'un poste personnel. Près de la moitié (38 %) la regardent autant qu'ils veulent et 53 % sans le contrôle des parents. A ce propos, une enquête de l'institut SOFRES réalisée pour « le Monde » montre que 94 % des 15-24 ans regardent la série « Loft Story » diffusée sur M6 et 43 % ne manquent aucun des épisodes diffusés quotidiennement.
Enfin, l'UNICEF s'est enquis de la question du bonheur. 79 % des jeunes interrogés se disent heureux la plupart du temps et 20 % seulement quelquefois. Plus des deux tiers (72 %) éprouvent d'abord ce bonheur auprès de leurs amis, 57 % grâce à leurs loisirs et 56 % dans leur famille. En revanche, seulement 25 % des jeunes se sentent bien à l'école, un lieu où ils éprouvent fréquemment de la tristesse (38 %).
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