Les internes et les résidents ont entamé depuis lundi une grève des gardes et astreintes afin d'obtenir la « mise en place immédiate du principe de repos de sécurité avec maintien de la rémunération de la garde » et l'ouverture de négociations sur la réduction du temps de travail, sur le modèle de l'accord signé en octobre par les praticiens hospitaliers. Ils doivent décider aujourd'hui s'ils poursuivent ou non le mouvement, en se prononçant sur les nouvelles propositions que le ministère devait leur faire.
Quatre organisations sont concernées : l'Intersyndicat national des internes des hôpitaux de ville de faculté (ISNIH), le Syndicat national des jeunes médecins généralistes (SNJMG), l'Intersyndicale nationale autonome des résidents (ISNAR) et la Fédération nationale des jeunes médecins généralistes (FNSIP).
La grève était très suivie par les internes en début de semaine, avec un taux moyen de participation estimé entre 80 et 100 %, selon l'ISNIH, où l'on signale qu'à Toulouse, sur 30 internes de garde, seulement 2 ou 3 ne participaient pas au mouvement. Au total, 26 villes de centres hospitalo-universitaires (CHU) étaient en grève dès la première nuit. Une dizaine d'autres CHU devaient les rejoindre, précise l'intersyndicat, qui dénonce plusieurs cas d'assignations abusives de grévistes, notamment à Lyon et surtout à Paris. « La réglementation sur le droit de grève, l'analyse des statuts et la jurisprudence récente indiquent qu'un interne gréviste ne peut être assigné en premier par le directeur de l'hôpital que si celui-ci a vérifié auparavant qu'aucun autre médecin n'était disponible pour assurer la continuité des soins », explique Anne-Gaëlle Andrieu, vice-présidente.
Outre les revendications communes avec l'ISNIH, l'ISNAR, qui regroupe les étudiants qui se destinent à la médecine générale, réclame aussi un nombre suffisant de médecins généralistes universitaires pour assurer les stages et le suivi de la formation, ainsi que l'arrêt de la fermeture arbitraire de stages chez le praticien l'été, décidée par certaines facultés.
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