L'INTERSYNDICALE nationale autonome représentative des internes de médecine générale (Isnar-IMG) a de nouveau été reçue cette semaine au ministère de la Santé pour aborder l'avenir de la médecine générale. Depuis plusieurs semaines, le syndicat manifeste son opposition à la convention médicale signée par l'assurance-maladie et trois syndicats de médecins libéraux (Csmf, SML, Alliance).
A l'origine d'un mouvement de grève nationale, l'Isnar-IMG a pris une grande part à l'organisation de manifestations dans plusieurs villes de France le 5 mars. Les internes de médecine générale revendiquent une plus grande reconnaissance professionnelle et universitaire de la discipline, devenue une spécialité avec la création d'un diplôme d'études spécialisées (DES). Le syndicat demande qu'un avenant conventionnel mentionne que seul un médecin généraliste peut être médecin traitant. Il souhaite également l'adoption d'un moratoire à l'installation permettant aux jeunes médecins de se constituer une clientèle. Les internes de médecine générale réclament par ailleurs la création d'une filière universitaire au Conseil national des universités (CNU). L'Isnar-IMG attend l'adoption de mesures permettant de revaloriser la médecine générale avant le choix de spécialité d'internat des candidats aux prochaines épreuves classantes nationales (ECN). « Sans un geste politique fort, c'est une pénurie programmée de médecins généralistes que devront gérer à très court terme nos élus et que devra subir la population », précise Benoît Chamboredon, porte-parole de l'Isnar-IMG.
Alors que l'Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf) et l'Intersyndicat des internes des hôpitaux (Isnih) dénoncent la nouvelle répartition des postes d'internat qui prévoit d'attribuer 2 400 postes d'internat à la médecine générale sur un total de 4 800, l'Isnar-IMG estime que les propositions du ministère de la Santé sont toujours insuffisantes. « Pour un système de soins cohérent, répondant à une prise en charge optimale de la population, il est admis qu'il faudrait former 60 % de médecins généralistes et 40 % de spécialistes. Aujourd'hui, le ministère semble se contenter d'un 50 %-50 % plus qu'hypothétique, puisque nous ne connaissons pas encore le nombre réel d'étudiants inscrits aux ECN, ni combien d'entre eux ne se présenteront pas au choix, préférant redoubler que de choisir la médecine générale », indique Benoît Chamboredon.
Les internes de médecine générale espèrent trouver rapidement un terrain d'entente avec le gouvernement. Un nouveau rendez-vous entre les représentants de l'Isnar-IMG et Philippe Douste-Blazy est prévu le 23 mars.
L'Isnar-IMG adresse ses doléances au gouvernement
Les internes de médecine générale demandent « des mesures fortes »
Publié le 10/03/2005
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7706
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